Le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) Chawki Tabib a mis en garde ce jeudi 1er novembre 2018 contre la non application de la loi relative à la déclaration des acquis et intérêts et à la lutte contre l’enrichissement illicite et les conflits d’intérêts.
Il a appelé en marge de l’inauguration d’une journée de sensibilisation sur la déclaration des biens et intérêt à l’école nationale d’administration, les chefs de différentes cellules du gouvernance au sein des ministères et institutions et entreprises publiques, à inciter les fonctionnaires à déclarer leurs biens dans un délais ne dépassant pas les 60 jours depuis la parution du décret gouvernemental relatif à la définition d’un modèle de déclaration des biens et intérêts et le seuil minimum des biens et crédits et cadeaux devant être déclarés attirant l’attention sur le fait que le délai fixé peut être prolongé de 15 jours dans une première étape, et d’un mois dans une seconde étape (Articles 12 et 14 de la loi).
Tabib a rappelé que les 37 catégories appelées à déclarer leurs biens visent près de 335 mille citoyens. Ce chiffre peut même atteindre les 500 mille citoyens alors qu’en France ce chiffre ne dépasse pas 15 mille personnes.
L’Instance a relevé ce défi et affirmé sa volonté de le réussir.
Il est à rappeler que l’article 50 de cette même loi stipule que les personnes assujetties à l’obligation d’autorisation doivent régler leur situation dans les deux mois à compter de la date de publication du décret gouvernemental n° 818 du 11 octobre 2018 au Journal officiel de la République tunisienne et portant sur la formulation de spécimen de déclaration sur les biens et intérêts, le seuil minimum d’acquis, les prêts et cadeaux à déclarer.
Notons que toutes les personnes tenues de déclarer leurs biens et intérêts peuvent déposer leurs déclarations auprès de l’unité relevant de l’instance dont le siège est sis 71 rue Taieb Mhirri au Belvédère, tous les jours de la semaine, y compris les samedis et les dimanches.