Le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), Chawki Tabib, a commenté jeudi 20 juillet la validation du projet de loi relatif à l’Instance de la bonne gouvernance et de lutte contre la corruption par l’Assemblée des Représentants du Peuple. Tabib a estimé qu’il s’agit d’une « trahison de l’essence même de la constitution » étant donné que cette loi privera le prochain président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption d’importantes prérogatives. » Je comprends mieux maintenant pourquoi nos députés ont refusé le 9 décembre 2016 de signer la stratégie nationale de lutte contre la corruption, qui a été pourtant signée par les autres autorités de l’Etat, ce qui s’est passé mercredi à l’ARP était pire qu’un cauchemar. Nous avons été piégés par nos députés constitutionnellement et moralement » a-t-il écrit sur sa page facebook. Rappelons que l’INLUCC a, mercredi dernier, appelé à un engagement de tous afin d’élaborer une loi pour la mise en place d’une instance indépendante de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption qui bénéficierait de prérogatives efficaces pour pouvoir assurer un vrai équilibre entre les pouvoirs. Toutefois, l’ARP avait visiblement un autre mot à dire à ce sujet.