L’ancien président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), Chawki Tabib publie ce vendredi 3 septembre un statut sur sa page facebook pour répondre à ses accusateurs de corruption et blanchiment d’argent.
« Je tiens à préciser à l’intention certains médias qui diffament ma personne ainsi que ma famille pour le compte de certains lobbies tels que le groupe Al Thawra News et leurs affidés (selon l’expression de l’ex-président de l’INLUCC) que tous les revenus de ma femme, Meryem Ben Azzouz lui ont été transmis par héritage de ses parents. Tous les contrats de vente et d’achat qui s’y rapportent remontent à la période précédant ma nomination à la tête de l’Instance de lutte contre la corruption, en janvier 2016, et à notre mariage en novembre 2017. Certains d’entre eux, d’ailleurs les plus importants remontent à plus de vingt ans. On peut facilement vérifier mes allégations en accédant aux bases de données des services publics et administrations compétents. Ou encore en prenant connaissance de la déclaration et celle de mon épouse de nos biens et patrimoine devant la Cour des comptes. Ou encore à travers le dossier de la plainte déposée en 2018 par le député de l’ARP, Maher Zid auprès du parquet de Tunis accusant ma femme de corruption et de blanchiment d’argent sur la base de la liste de ses propriétés. Elle a du reste débouché sur un non lieu après audition de ma femme, ce qui réfute les allégations de l’auteur de de la plainte malveillante qui est d’ailleurs dépourvue de tout document, comme en témoigne le certificat délivré en août 2018 ».
Chawki Tabib a souligné qu’il n’y a pas eu d’augmentation ni de ses biens et ni de ceux de sa femme depuis sa nomination à la tête de l’INLUCC.
« Bien au contraire, et la vérification de cela est également facile et disponible », assure-t-il, concluant son post en écrivant: « Dans tous les cas, la valeur totale des gains de mon épouse et des miens combinés est bien inférieure, et de loin, aux 100 millions de dinars rapportés par les pages susmentionnées. Nous mettons à la disposition de la justice, de toute autorité publique, ou encore de tout travail journalistique d’investigation toutes les preuves nécessaires ».
Il faut rappeler que la veille, jeudi 2 septembre, le président de la République, Kaïs Saïed a évoqué la fortune colossale de la femme d’un avocat, pourtant au chômage, sans citer de noms.
« La fortune de l’épouse d’un avocat a atteint 100 millions de dinars, a révélé Saïed en recevant au Palais de Carthage le bâtonnier Brahim Bouderbala, ainsi que le vice-président et le secrétaire général de la Ligue tunisienne des droits de l’homme, respectivement Bassem Trifi et Bechir Laâbidi. Pourtant, elle ne travaille pas, alors que l’avocat en question (dont il n’a pas cité le nom) a amassé cette fortune grâce à des opérations qu’il croit exercer de manière « professionnelle » et à sa façon. L’épouse de l’avocat en question possède des biens immobiliers à l’Ariana, à la Marsa et à El Fahs, en plus de commerces dans un certain nombre de quartiers huppés. Mais nous connaissons parfaitement la source de cet argent », a déclaré le chef de l’Etat.
H.A.