Auditionné ce mercredi 14 février 2018 par la commission parlementaire des finances en sa qualité de président de la commission tunisienne des analyses financières (CTAF), Chedly Ayari, gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) sera auditionné, jeudi 15 février par l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) lors de la plénière consacrée au vote de confiance le concernant.
Le gouverneur a assuré ce mercredi qu’il compte, dans tous les cas, quitter son poste, et ce même si l’ARP en décide autrement. « J’y avais pensé avant même la décision du Chef du gouvernement », a-t-il confié.
Cependant, il considère ce qui s’est passé comme une humiliation. « Ma mission à la tête de la BCT devait s’achever en juillet 2018 de toutes les façons. J’assumerai toute la responsabilité qui m’incombe », a-t-il encore déclaré.
Sur le vote de jeudi, on sait que le bloc Al-Horra de Machrou3 Tounes votera en faveur du limogeage du gouverneur, selon Hassouna Nasfi, député au sein du même bloc. « Notre position vis-à-vis du gouverneur est la même depuis un bon bout de temps. Néanmoins, nous considérons qu’il n’est pas le seul responsable de la situation actuelle. C’est une responsabilité partagée, notamment, avec le gouvernement« , a-t-il déclaré à Réalités Online ce mercredi 14 février 2018, ajoutant que Chedly Ayari aurait dû être limogé depuis longtemps.
Les députés d’autres partis semblent ne pas encore avoir communiqué leur intentions de vote.
Ennahdha, pour sa part, aurait, selon les bruits de couloirs, tenté de convaincre ses députés de voter en faveur de Chedly Ayari.
41