Le ton est monté sous la coupole de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) ce mardi 23 janvier 2018, lors de l’audition de Chedly Ayari, gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT). Mongi Rahoui, député du Front Populaire et président de la commission des Finances et de la planification, s’en est pris au gouverneur au sujet des réserves en devise et du glissement du dinar tunisien.
« Le gouverneur affirme que la marge de manœuvre est réduite en matière de devises. On lui conseille d’aller faire un tour au marché noir. Vous n’avez qu’à vous y rendre ! », a lancé le député. Chacun, poursuit le frontiste, doit remplir son rôle : le sécuritaire, l’agent de la garde nationale, ou encore le douanier. La devise qui circule au marché parallèle, selon Mongi Rahoui, est colossale, au point de pouvoir conserver une bonne partie de la valeur du dinar tunisien.
Réagissant aux propos du député, Chedly Ayari semble avoir adopté la stratégie de « ce n’est pas moi, c’est les autres » : « dîtes-nous alors quelle sera l’alternative ? Se rendre au marché parallèle et après ? Qui va honorer les éventuelles dépenses ? Médenine et les zones comparables relèvent de la douane et de la police, et non pas de la BCT« , a lancé le gouverneur.