Un cheikh saoudien : « se marier avec une Tunisienne est un péché ! »

En matière de droits des femmes, notre pays se distingue largement par rapport à d’autres parmi ses frères arabes, au point de susciter une certaine résistance de la part des plus « conservateurs » qui craignent sans doute « une contagion« .
En Arabie Saoudite, un certain Mohamed Salah Al Monjed, prédicateur, a fait part d’une fatwa inqualifiable, interdisant aux hommes saoudiens de se marier avec les femmes tunisiennes.
« La femme tunisienne incarne le péché. Elle est l’image même de la mécréante. Ainsi, un musulman ne doit pas la prendre pour épouse », a déclaré, sans scrupule, le Cheikh wahhabite, qui a affirmé que les femmes tunisiennes « sont bavardes et posent trop de conditions ».  Ne s’arrêtant pas là,  il s’en est pris aux droits des tunisiennes dans notre pays, à l’instar du droit à l’avortement, d’adopter ou encore l’interdiction de la polygamie. « La femme tunisienne est une mécréante car elle ne s’est pas révoltée contre le code du Statut Personnel ! », a encore lancé le Cheikh.
Il ne s’agit pas de la première attaque dont font l’objet les femmes tunisiennes, et sans doute elle ne sera pas la dernière.
La Tunisie, rappelons-le, a récemment été dans le viseur d’Al Azhar, notamment sur le débat sur la dot en Tunisie. « la Tunisie ne cesse de violer les préceptes de l’Islam avec son intention d’instaurer l’égalité des sexes en matière d’héritage, le mariage des musulmanes avec des non-musulmans, l’annulation de la dot et la possibilité de l’attribution du nom de famille de la mère », a déclaré le clerc égyptien, Mohamed Chahat Al Joundi.
La femme tunisienne est libre et restera libre malgré ceux qui le prennent mal ou le voient du mauvais œil. En plus d’être libres, les tunisiennes sont des citoyennes à part entière, qui ont prouvé leurs compétences et leur apport dans plusieurs domaines : médecine, enseignement, droit, journalisme, et bien d’autres.
Le cheikh dernier cri doit se remémorer que ce que la saoudienne vient d’obtenir comme faveurs, la tunisienne en bénéficie depuis 1956. Il n’est pas question pour elle d’être autorisée à conduire une voiture, elle est pilote d’avion depuis bien longtemps.

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