Cherchons investisseurs, désespérément !

La CONECT a organisé les 27  et 28 mai à Tunis le 1er Forum Business and finance qui a réuni plus de 300 hommes d’affaires et a proposé aux 70 investisseurs arabes de multiples projets d’investissement à financer dans tous les secteurs d’activité économique.

 

Réunir une telle conférence dans les circonstances actuelles relève du défi pour Tarek Cherif et ses proches collaborateurs, d’autant plus que cette réunion a revêtu un caractère concret et positif avec exposition de projets, visites d’entreprises et rendez-vous de partenariat B to B.

 

CONECT : promotion du partenariat

Selon M. Tarek Chérif, président de la CONECT, ce Forum constitue une plate-forme d’opportunités d’investissement à saisir et de projets de partenariats à nouer entre investisseurs extérieurs, notamment arabes et chefs d’entreprise tunisiens. Il a ajouté un peu plus loin dans son intervention qu’il s’agit d’une rencontre incontournable pour conquérir de nouveaux investisseurs à la recherche de projets économiques à financer.

La CONECT joue le rôle de catalyseur et de trait d’union pour attirer les investisseurs extérieurs à la recherche d’un climat favorable pour l’entreprise et d’incitations favorables à l’investissement.

 

Améliorer le climat de l’investissement

Dans son discours, le chef du Gouvernement,  Ali Laaryedh, a insisté sur les objectifs poursuivis par la transition démocratique : croissance économique, développement social et création d’emplois dans toutes les régions du pays notamment dans les régions défavorisées.

Le chef du gouvernement a affirmé son intention d’instaurer un climat favorable à l’investissement dont les critères sont les suivants : sécurité, bonne gouvernance, respect des lois. 

Notre pays a entrepris des réformes nécessaires pour attirer les investisseurs, améliorer et moderniser les infrastructures de base pour faire éclore de nouveaux projets économiques.

 

Les atouts majeurs de la Tunisie

Notre pays dispose de plusieurs atouts pour attirer les investissements extérieurs. 

Tout d’abord la diversité de la plate-forme économique tunisienne qui comporte aussi bien l’agriculture, l’industrie, le tourisme, le commerce et les services financiers, situation géopolitique stratégique et trait d’union entre Afrique, Europe et Moyen-Orient, savoir-faire et compétences humaines confirmées des cadres et de la main-d’œuvre tunisienne que des compétences techniques de haut niveau dans tous les secteurs d’activité, notamment les secteurs technologiques sans perdre de vue la technicité de la main-d’œuvre. 

Le code des investissements est en cours d’élaboration depuis 18 mois, ce qui est trop lent, car les formalités administratives actuelles sont longues et les textes législatifs complexes pour faire aboutir les projets d’investissement. Tout cela mérite simplification tout en y ajoutant les garanties nécessaires.

 

4 panels sectoriels

Après la séance plénière, les congressistes se sont répartis entre quatre ateliers différents en fonction de leurs préoccupations et de leurs spécialités, dans un souci d’efficacité afin d’approfondir les débats :

– les opportunités d’investissement dans les secteurs de l’équipement des télécoms et du transport ;

– les investissements dans le commerce, le tourisme et les services ;

– les investissements dans l’agriculture, l’industrie et l’énergie.

En outre, il y a eu un atelier à caractère général portant sur le cadre bancaire, financier et institutionnel et les opportunités d’investissement et de partenariat.

 

Une loi pour le partenariat public-privé

Il s’agit de favoriser, pour l’État et les investisseurs privés, la contribution à l’effort national de développement, chacun conformément à sa vocation, dans le cadre d’un même projet.

Mais également une révision des rôles, des responsabilités et aussi des risques éventuels. Il convient de rappeler que le budget de l’État ne permet pas de financer de grands projets d’infrastructures de base, coûteux en investissements. Cependant il peut concéder ce rôle au secteur privé moyennant certaines conditions.

L’important est d’atteindre les objectifs assignés, à savoir assurer la croissance économique et la création d’emplois.

 

Diversité des projets d’investissement

La raffinerie de pétrole de la Skhira et le port en eau profonde d’Enfidha relèvent des États et des grandes compagnies.

Il convient de remarquer que les investisseurs arabes ont toujours eu, pour des raisons de précaution, une prédilection pour les projets immobiliers, touristiques et accessoirement les investissements agricoles. Or il y a de grandes potentialités d’investissement dans l’agro-industrie, les industries pharmaceutiques et les télécommunications. Les matériaux de construction et les industries chimiques comportent également de multiples opportunités.

Une exposition de projets a été organisée en marge du Forum et des rendez-vous B to B entre hommes d’affaires tunisiens et investisseurs extérieurs.

Il y a eu également des visites sur le terrain de projets en cours de réalisation.

De telles rencontres sont fondamentales pour la promotion de la croissance économique et de l’investissement en Tunisie, car elles permettent de prouver que le climat des affaires est serein en Tunisie et que c’est le bon moment pour saisir les opportunités qui se présentent. Quant à la situation sécuritaire et politique, elle est appelée à se stabiliser.

Ridha Lahmar     

 

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