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Le porte-parole de la Chambre nationale syndicale des Entreprises de chaines de magasins spécialisés Chokri Jarraya, a appelé mardi 28 avril lors de son intervention dans le cadre du programme « Eco-Mag », sur Radio Express FM, à inclure ce secteur parmi ceux qui reprendront leurs activités le 4 mai, indiquant qu’il existe une stratégie sanitaire de réouverture de ces magasins.
« C’est ainsi que seulement 3 personnes seront admises en même temps dans un espace 10 mètres carrés, avec stérilisation obligatoire des magasins ou boutiques, et mesure de la température à distance pour chaque client avant d’accéder au magasin, tout en maintenant la distanciation sociale« , a-t-il détaillé.
Jarraya a par ailleurs souligné que le processus d’achat des vêtements aura lieu sans échange ni retour immédiat de l’article acheté. Alors que l’échange ne pourra se faire qu’une semaine après l’achat.
« Nos ouvriers ont reçu leurs salaires pour les mois de mars et avril. Toutefois, la situation financière des propriétaires de magasins reste très précaire », a-t-il observé.
* »Des crédits à un taux zéro »
Le secteur des Entreprises de chaines de magasins spécialisés comprend 25 entreprises.
Il embrasse plus de 600 magasins à travers le pays, employant 10 mille personnes, de la vendeuse au cadre (expert-comptable, par exemple).
« Nous payons chaque année 42 millions de dinars à la CNSS, relate Jarraya. Entre droits de douane et avances sur impôt, nos magasins paient 106 millions de dinars. Nous payons également entre 120 et 130 millions de dinars comme impôts sur les sociétés ».
« Le secteur est endetté, déplore-t-il. Bien avant l’arrivée de la pandémie du coronavirus, il connaissait déjà des difficultés. L’avance sur impôts était depuis un certain temps passée de 5 à 10%. Il faut revenir à un taux de 5%, parce que la charge actuelle est trop lourde. Nous payons 35% comme impôts sur société. Nous devons revenir à 25%. Pourquoi nous aligne-t-on dans cette charge sur les banques et le telecom ?« , s’interroge le porte-parole de la Chambre nationale syndicale des Entreprises de chaines de magasins spécialisés.
« 60% de notre vente pour enfants se fait à l’occasion de la fête de l’Aïd, assure Jarraya. Voilà pourquoi nous devons ouvrir nos magasins le 4 mai prochain. Il restera alors une vingtaine de jours avant l’Aïd. Sinon, beaucoup de gens vont faire faillite et fermer leurs magasins. Nous demandons au ministre des Finances que les banques nous accordent des crédits à un taux d’intérêt zéro. Cela doit être valable pour toute notre économie. Nous devons être solidaires quand il s’agit de sacrifices, y compris venant de la part des banques. C’est notre seule chance de sauver l’économie nationale« , conclut-il.
H.A.