Dans un communiqué publié lundi 8 novembre à l’issue de la réunion la veille de son Conseil de la Choura, le mouvement Ennahdha estime que « les différentes décisions putschistes prises par le chef de l’Etat, Kaïs Saïed ont creusé un peu plus la crise politique, sociale et économique du pays, et fini par renforcer son isolement diplomatique sur la scène internationale, affectant son image dans le monde ».
« Malgré les appels réitérés lancés par les forces nationales appelant au dialogue national et au retour à la voie constitutionnelle et démocratique, l’insistance à persister dans ces procédures exceptionnelles représente une fuite en avant qui ignore les nombreuses difficultés qu’elles ont occasionnées, ajoute le parti islamiste. Tout ceux qui y ont contribué porteront la responsabilité de leurs conséquences dangereuses pour le pays ».
Par ailleurs, Ennahdha a exprimé son soutien au Conseil supérieur de la magistrature et aux juges face aux campagnes de dénigrement et d’intimidation qui les ciblent, soulignant que l’indépendance de la justice reste un des acquis de la révolution à laquelle on ne peut renoncer sous aucun prétexte, et que le la réforme du système judiciaire ne peut avoir lieu qu’avec la participation des juges eux-mêmes et de leurs structures représentatives élues.
Le parti d’inspiration islamiste a condamné « le ciblage continu des députés gelés et de leurs familles avec des procès, des actes d’intimidation et d’affamation, en plus de la fermeture continue du parlement en violation de la Constitution et des pactes internationaux ».
Il a enfin exprimé sa solidarité avec les assistants des députés gelés et avec la femme de son président du bloc parlementaire, Imed Khemiri suite à sa privation de la couverture sociale conformément au décret inconstitutionnel 117 qui complique sa santé et menace sa vie », à en croire le communiqué publié par Ennahdha.
H.A.