Au lendemain du 25 juillet 2021, plusieurs pays alliés de la Tunisie ont exprimé leur engagement au côté du peuple tunisien et du président de la République, Kaïs Saïed. Seulement, au fil des mois marqués par l’immobilisme et l’inefficacité, ce dernier a commencé à perdre ses soutiens nationaux et étrangers.
Le sénateur démocrate américain, Chris Murphy, a été cité dans un article d’opinion paru ce vendredi 4 février 2022 dans le Washington Post. Il n’est pas allé par quatre chemins lorsqu’il a évoqué les relations entre les États-Unis et la Tunisie. « La Tunisie est le berceau du Printemps Arabe. Elle nous a prouvé que la démocratie était possible même dans un pays où l’islamisme existe », a-t-il commencé.
Des relations risquant de « souffrir », des négociations avec le FMI « au point mort »
Il déplore, aujourd’hui, « la quasi-dictature » et « l’incertitude » qui se sont installés en Tunisie. « Il est temps de dire à Kaïs Saïed et au pays que les relations entre la Tunisie et les États-Unis risquent de souffrir si le président ne change pas de cap », a déclaré Chris Murphy.
Le sénateur est également revenu sur les négociations avec le Fonds Monétaires International (FMI) et l’enveloppe de 500 millions de dollars qui devrait être accordée par le Millennium Challenge Corporation à la Tunisie. « Toutes les deux sont au point mort », a-t-il lancé. Le Département d’État, poursuit-il, a mis en pause certains fonds destinés à l’aide militaire.
Pour sa part, le Congrès américain, selon le sénateur, a brandi la menace de réduire, voire de suspendre, l’assistance économique accordée à la Tunisie. La seule condition pour que cela n’arrive pas selon Chris Murphy, est que la situation change en Tunisie. « Le peuple aime [le président] car il lui a non seulement promis d’éradiquer la corruption, mais aussi de redynamiser l’économie. Il ne pourra faire ceci sans l’Occident », a encore déclaré Chris Murphy dans le Washington Post.
F. K