Chronique de la Révolution. événements des 22 et 23 décembre

22 décembre 2010

Le mercredi 22 décembre 2010 à Sidi Bouzid, lors d’une manifestation, Houcine Neji, 24 ans, escalade un pylône électrique et crie qu’il ne veut « plus de misère, plus de chômage ».

Alors que certains médias parlent d’un jeune diplômé qui aurait également mis fin à ses jours, la vérité est tout autre.

Une séquence vidéo montre clairement que sa mort est accidentelle : un arc électrique de près de 30.000 volts s’est formé et l’a violemment foudroyé.

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Le lendemain, après son enterrement, la haine commence à gronder. Ses semblables, qui partagent sa révolte et sa misère, contribuent très fortement à l’embrasement du centre ouest du pays : la contestation se radicalise et s’étend aux villes voisines. Des centaines de jeunes diplômés chômeurs s’identifient aux martyrs Bouazizi et Houcine Neji. Les posters de Bouazizi sont brandis, les jeunes sortent lors de manifestations pacifiques qui finissent souvent mal par l’intervention de casseurs.

23/12/2010 – A Carthage et à Sidi Dhrif

Alors que la révolte commence à gronder, Ben Ali est loin d’imaginer que c’est la fin de son règne. Alors que la situation est très grave, la vie au palais est à mille lieues de ces considérations : on avait promis au jeune Mohamed (6 ans) des fêtes de fin d’année en Malaisie, mais sa mère venant de subir une opération de chirurgie esthétique, la famille opte pour une destination moins lointaine : Dubaï. Voyant son fils triste et déçu, son père décide de lui organiser une fête grandiose avec tous ses amis. Le soir même, la famille au grand complet s’envole pour Dubaï.

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