Ce samedi 14 septembre 2019 marque le début du silence électoral, entré en vigueur juste après la fin de la campagne électorale en vue de l’élection présidentielle anticipée de ce dimanche 15 septembre 2019. Il s’agit d’un répit médiatique pour les électeurs, visant à empêcher de les influencer avant le début du scrutin. Aucun rassemblement n’est autorisé, encore moins les meetings, les affiches, les réunions avec les électeurs, ou toute autre activité visant à promouvoir un candidat à l’élection.
En cas d’infraction, la loi électorale prévoit plusieurs sanctions, à l’instar des PV, de l’annulation des résultats et des sanctions pécuniaires qui peuvent atteindre les 20 000 TND. C’est un véritable défi pour notre démocratie, une expérience inédite dans le monde arabe.
Ce samedi, les électeurs vont réfléchir plus sérieusement à celui ou celle qui va les représenter pour les 5 prochaines années. Pour la première fois dans l’histoire de la Tunisie, mais aussi dans l’histoire du monde arabe, les citoyens ont pu avoir une idée sur tous les candidats par le biais des débats télévisés diffusés sur Al Watanya. Une expérience remarquable, malgré ses lacunes, qui a été saluée à l’échelle internationale, parfois critiquée par ceux qui voient d’un très mauvais œil la progression et l’expansion de la démocratie tunisienne.
Pour l’ISIE (Instance Supérieure Indépendante pour les Élections), veiller au respect du silence électoral sur le Web s’annonce difficile. Mais l’Instance, par la voix des membres de son conseil, a assuré que tout est mis en place dans l’objectif de traquer toute forme de dépassements.
Espérons que les candidats et leurs partis politiques seront à la hauteur de cet enjeu et de ce grand rendez-vous électoral, voire historique, pour notre pays.
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