En France, le gouvernement de Michel Barnier a été renversé, mercredi par l’Assemblée nationale, une décision historique qui marque la deuxième motion de censure depuis 1962. Cette motion, soutenue par les députés de la gauche et du Rassemblement national, a mis fin prématurément à un mandat déjà fragile. Après trois heures de débats intenses, 331 députés ont voté pour la censure, dépassant largement les 288 voix nécessaires, et précipitant la démission de Barnier, prévue pour ce jeudi.
Cette crise politique plonge la France dans une période d’incertitude, tant sur le plan gouvernemental qu’économique. Michel Barnier, qui avait activé l’article 49.3 pour faire adopter le budget de la Sécurité sociale 2025, se rendra ce matin à l’Élysée pour remettre sa démission au président Emmanuel Macron, qui doit s’exprimer à 20h pour tenter de redresser la situation. Le gouvernement démissionnaire assurera les affaires courantes jusqu’à la nomination d’un successeur, mais la question demeure : qui occupera le poste de Premier ministre ?
Plusieurs noms circulent pour remplacer Barnier, dont ceux de François Bayrou, Sébastien Lecornu, Xavier Bertrand, Bernard Cazeneuve, et François Baroin. Toutefois, la tâche de Macron s’annonce difficile, avec des divisions au sein même de sa majorité. Alors que les Républicains annoncent qu’ils ne feront pas tomber un futur gouvernement, leur soutien reste conditionné par l’orientation des priorités politiques. La France Insoumise, pour sa part, demande des élections présidentielles anticipées.
Cette défaite de Barnier marque un tournant, car c’est la première fois depuis 1962 qu’un gouvernement est renversé après une activation de l’article 49.3.