Cinéma : Les messages des professionnels au ministère !

La Chambre syndicale nationale des producteurs du cinéma et de l'audiovisuel relevant de l'UTICA a exprimé, ce vendredi 17 mars, son mécontentement quant à la décision du ministère des Affaires culturelles de réviser à la baisse, le budget alloué à la subvention à la production cinématographique de 20% (4 millions de dinars contre 5 millions de dinars en 2021).
La Fédération a rejeté également le “revirement du ministère de rompre ses engagements de 2019 portant sur l’augmentation progressive du budget à raison de 7 millions de dinars”.
Pour les professionnels qui  tiennent à la mise en application de l'accord de 2019, “ce montant réservé aux producteurs ne sera pas en mesure de leur permettre de surmonter les répercussions de la crise de la Covid-19 ni de réaliser un taux de croissance capable de créer une activité au sein du secteur”.
Par ailleurs, la chambre syndicale a souligné que le secteur privé est prêt, en présence d’un cadre juridique adéquat, à investir dans les œuvres cinématographiques, et ce, dans l'objectif de diversifier les ressources de financement, de développer le secteur et de réduire les pressions sur le budget de l’Etat.
Sur un autre plan, la Chambre syndicale nationale des producteurs du cinéma et de l'audiovisuel s’est dit “choquée du non renouvellement du ministère du Fond commun de la production cinématographique tuniso-français qui a permis entre 2017 et 2022 de financer et produire 36 longs métrages avec un financement dépassant     8 millions de dinars pour un budget total estimé à plus de 18 millions de dinars”. Ceci dit, le ministère est appelé à œuvrer à développer les accords communs pour la production entre la Tunisie et le reste des pays.
S’agissant des Journées cinématographiques de Carthage, la chambre syndicale a confirmé son adhésion à la périodicité annuelle de cette manifestation, et ce contrairement à la décision prise le 7 novembre 2022, par la ministre des Affaires culturelles Hayet Ketat Guermazi de faire de cette manifestation d’envergure un événement  bisannuel. Une décision, rappelons-le, qui est restée en travers de la gorge des professionnels dont la majorité ont rejeté cette mesure car les JCC restent toujours une plateforme culturelle,commerciale et communicationnelle capable de servir à la promotion de la destination Tunisie.
Revenant sur la fermeture, le 12 mars, de la salle du cinéma Amilcar à cause des difficultés financières, la Chambre a exprimé sa pleine solidarité avec les investisseurs dans ce domaine tout en appelant le ministère à mettre en place une stratégie de sauvetage et de soutien pour les salles du cinéma dans toutes les régions du pays afin de consacrer l’équité et de promouvoir l’économie culturelles.

(D'après communiqué)

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