En théorie, la loi est la même pour tous, sauf pour certains hommes politiques. Selon une enquête parue dans le quotidien Al-Chourouk dans son édition de ce samedi 2 décembre 2017, plusieurs parmi eux ont construit des villas sans permis dans des zones réservées.
Plus encore : ils ont même profité de leur large réseaux de connaissances pour annuler les décisions de démolition.
Les villas, selon la même source, sont situées dans les Jardins d’El Menzah et à la Cité Ennasr. Elles ont été construites sur des espaces verts, agricoles et même sur des terrains appartenant à l’Etat.
L’un des politiciens – le journal ne cite pas son appartenance – est entré de force dans l’un des domaines de la municipalité de la Cité Ennasr pour y bâtir sa villa sans permis de construction. Malgré l’ordre de démolition émanant des autorités locales, rien n’a été fait à cause du large réseau relationnel de l’homme en question.
Autre révélation du quotidien : un responsable sécuritaire à El Mnihla a refusé de faire appliquer une décision de démolition visant les palais de deux hommes politiques. Seule précision sur l’identité de l’un des politiciens : « un homme politique très connu, prétendant être engagé dans la guerre contre la corruption ». Ce même homme a, selon le quotidien, confisqué un second terrain appartenant à l’Etat.
Face à cette situation, le gouverneur de l’Ariana, Mokhtar Nefzi, s’est engagé à se pencher sur ce dossier, assurant qu’il supervisera lui-même l’application des décisions qui seront prises. « Les démolitions seront appliquées, et ce quelle que soit l’identité du propriétaire », ajoute-t-il encore à Al-Chourouk.