L’affaire opposant la Caisse Nationale de Retraite et de Prévoyance Sociale (CNRPS) aux habitants de la Cité Romana continue de faire couler de l’encre. Dans une déclaration à Réalités Online ce lundi 29 janvier 2018, Me Amine Jalleli, avocat des habitants des immeubles 66, 68 et 70, est revenu sur plusieurs détails concernant l’affaire, notamment sur les dépassements commis par la CNRPS.
L’affaire a éclaté, rappelons-le, lorsqu’un huissier-notaire a été chargé par la CNRPS d’émettre un avis d’évacuation immédiate aux habitants des 9 immeubles de la Cité Romana suite aux résultats de l’expertise du cabinet d’études, sollicité par la CNRPS, sur l’état des immeubles. Or, selon l’avocat, cette procédure n’était pas réglementaire. De fait, étant une institution publique, la CNRPS devait obtenir une autorisation judiciaire avant de lancer une quelconque expertise. Une fois obtenue, le Tribunal désigne 3 experts pour en assurer le bon déroulement. « La loi interdit de faire appel, unilatéralement, à un expert car, dans ce cas, on est juge et parti. Une complaisance dans l’expertise devient inévitable », a expliqué l’avocat.
Me Amine Jalleli a rappelé, par la suite, avoir entamé la procédure en vue de la réalisation de la contre expertise publiée précédemment sur Réalités Online. « Suite à l’avis d’évacuation, en tant qu’avocat des habitants des immeubles 66, 68 et 70, j’ai aussitôt lancé la procédure en vue d’obtenir une autorisation judiciaire pour réaliser une contre-expertise. Le Tribunal a donné son accord et a désigné 3 experts, conformément à la loi. Une évaluation préliminaire a été effectuée en présence de toutes les parties prenantes dans l’affaire. S’appuyant sur ses résultats, le Tribunal a fini par débouté la CNRPS », a encore expliqué l’avocat.
Le PDG de CNRPS persiste et signe
Malgré tous ces éléments. le PDG de la CNRPS, poursuit Me Amine Jallali, a persisté en affirmant que les immeubles de la Cité Romana risquent de s’effondrer. « Certes, il existe des fissures, mais les structures sont intactes. C’est comme si la contre-expertise lancée par les habitants n’avait jamais existé aux yeux du PDG de la CNRPS », a-t-il regretté.
D’autre part, l’avocat a souligné que la CNRPS a, à son tour, lancé une expertise, mais en respectant la réglementation en vigueur cette fois-ci. « Elle est en cours et elle devrait prendre fin d’ici la mi-février 2018. Si les résultats s’avèrent favorables à la CNRPS, cette dernière peut faire appel de la décision prise en première instance par le Tribunal suite à la contre-expertise des habitants », a-t-il encore déclaré.