La confrontation entre l’expert économique, Moez Joudi, et la journaliste d’Alchourouk, Mouna Bouazizi, se poursuit. Invitée sur le plateau de Nessma Live, cette dernière a défendu l’article qu’elle a publié dans le quotidien en langue arabe, mettant en cause certaines personnalités qui seraient impliquées dans des affaires d’espionnage.
Cependant, elle a nié avoir visé Moez Joudi : « le Moez J. dont je parle est celui qui a remis 40 000 TND au président d’un parti politique. C’est ce même président qui est intervenu en faveur d’un homme d’affaires dans l’objectif de créer un réseau d’espionnage au sein de la Banque Centrale de Tunisie », a-t-elle soutenu.
La journaliste s’est dite, par ailleurs, étonnée de la réaction de Moez Joudi dans les médias, notamment à propos de la plainte qu’il compte porter contre elle. « Je n’ai pas pointé du doigt Moez Joudi. Il y en a des milliers de Moez J. Je ne crains aucune menace », a-t-elle encore lancé.
Rappelons que Moez Joudi, dans une déclaration à Réalités Online, s’est indigné de l’article paru dans le journal Al-Chourouk. L’expert économique considère, justement, que l’emploi de Moez J. dans l’article ne peut que le désigner, étant donné que, selon ses propos, il n’y a pas « 10 000 Moez J. experts économiques ».
De son côté, Sofiane Sliti, porte-parole du Tribunal de Première Instance de Tunis et du Pôle Judiciaire Financier, a affirmé qu’il n’y a aucune affaire d’espionnage, mais plutôt de corruption impliquant un homme d’affaires et deux fonctionnaires. « J’appelle les médias a vérifier les informations publiées conformément au décret-loi 115, et à ne pas perturber le déroulement des enquêtes. Cela devient une véritable anarchie ! » qui ajoute que « publier des informations en rapport avec une affaire en cours d’instruction, c’est enfreindre la loi et est préjudiciable au déroulement des enquêtes. Tout contrevenant doit assumer ses responsabilités devant la justice ». Sofiane Sliti s’exprimait sur sur Shems FM dans la soirée du vendredi 9 février 2018.
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