Il fallait s'y attendre : le classement de la Tunisie en termes de liberté de la presse a dégringolé, du moins selon l'édition 2023 de la classification établie par Reports Sans Frontières (RSF). Notre pays, selon l'ONG, est passé de la 94ème place en 2022 à la 121ème sur un total de 180, avec un score qui est passé de 58,49 à 50,11.
Dans son rapport publié à l'occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse de ce mercredi 3 mai 2023, RSF affirme que les médias sont très suivis et qu'ils sont dominés par des intérêts politiques et économiques. Ceci a mis a mal "le pluralisme naissant".
L'ONG parle aussi du contexte politique, soulignant "l'engagement ambiguë" du président de la République, Kaïs Saïed, vis-à-vis de la liberté de la presse. Les journalistes, selon RSF, ne sont plus reçus à Carthage. Elle déplore également le cadre légal, épinglant la Constitution d'août 2022. RSF considère que le président détient, aujourd'hui, un pouvoir qui domine celui de l'organe législatif.