Alors que la campagne pour l’élection présidentielle anticipée a pris fin vendredi 13 septembre, celle des législatives a commencé ce samedi 14 septembre 2019 à minuit d’après le calendrier fixé par l’ISIE (Instance Supérieure Indépendante pour les Élections). Ce coup d’envoi coïncide avec le silence électoral de la présidentielle qui ne prendra fin que dimanche 15 septembre 2019 avec la fermeture du dernier bureau de vote en Tunisie.
Comment l’ISIE pourra-t-elle surveiller les 15737 candidats aux élections législatives et leurs 1507 listes électorales dans ce contexte ? De fait, les risques de bavures sont réels étant donné que les candidats aux législatives peuvent se permettre, même indirectement, de faire la promotion de tel ou tel candidat à l’élection présidentielle. N’aurait-il pas fallu fixer le début de la campagne électorale pour les législatives le lundi 16 septembre 2019 ? Il faut rappeler, également, que certains candidats à la présidentielle sont tête de listes dans les législatives. L’ISIE a néanmoins pris plusieurs dispositions en vue de lutter contre les dépassements. Elle a interdit, à titre d’exemple, aux partis politiques d’évoquer les candidats à la présidentielle, que ce soit par le biais des affiches ou tout autre canal de communication. En cas de dépassements, des sanctions sont prévues. Cependant, partir à la chasse de toutes les infractions va demander énormément d’efforts de la part de l’ISIE et les risques que certains partisans malintentionnés passent entre les mailles du filet sont réels.
A titre d’information, les élections législatives auront lieu le 6 octobre 2019 en Tunisie et les 4, 5 et 6 octobre 2019 à l’étranger. On compte 163 listes électorales de coalition, 687 listes partisanes et 722 listes indépendantes.