Le déficit commercial tunisien s’est résorbé de 24,3% en février 2024 par rapport à la même période de l’année précédente. Cela signifie que la Tunisie a importé moins de biens qu’elle n’en a exportés, ce qui est une bonne nouvelle pour l’économie. s’établissant à 1,784 milliard de dinars contre 2,359 milliards de dinars à la même période de l’année précédente. L’amélioration est le résultat d’une croissance des exportations et d’une quasi-stagnation des importations.
Exportations en hausse
Les exportations ont progressé de 5,9% en février 2024, atteignant 10,637 milliards de dinars contre 10,044 milliards de dinars en 2023. L’évolution est principalement attribuable au secteur agroalimentaire, dont les exportations ont augmenté de 56,5% grâce à la hausse des ventes d’huile d’olive (1,324 milliard de dinars contre 663,9 millions de dinars). Les industries mécaniques et électriques ont également contribué à la croissance avec une hausse de 4,3%.
Importations stables
Les importations, quant à elles, ont connu une légère hausse de 0,2% en février 2024, pour atteindre 12,422 milliards de dinars contre 12,403 milliards de dinars en 2023. La quasi-stagnation est due à la hausse des importations de produits énergétiques (+5%), de biens d’équipement (+11,6%) et de biens de consommation (+3,7%), compensée par la baisse des importations de matières premières et produits semi-finis (-6,9%).
Échanges avec les principaux partenaires
L’Union européenne reste le principal partenaire commercial de la Tunisie, avec 71,6% des exportations totales et 45,8% des importations totales. Les exportations vers l’UE ont augmenté de 4,9%, tandis que les importations ont augmenté de 3,5%. La Tunisie a également enregistré une croissance significative de ses exportations vers l’Algérie (+36,7%) et l’Égypte (+19,1%). En revanche, les exportations vers la Libye et le Maroc ont baissé respectivement de 32,5% et 9,5%.
Perspectives prometteuses
L’amélioration du déficit commercial en février 2024 est un signe encourageant pour la conjoncture nationale. La croissance des exportations et la stabilisation des importations indiquent une meilleure compétitivité des produits tunisiens sur les marchés étrangers. Cependant, des défis persistent. La dépendance de la Tunisie aux importations de produits énergétiques et la volatilité des marchés mondiaux constituent des risques pour la balance commerciale.