L’explosion du commerce parallèle dans plusieurs grandes villes du pays et notamment aux centres-villes demeure un phénomène qu’aucun gouvernement, depuis la Révolution du 14 janvier 2011, n’a pu éradiquer, faute de volonté politique, certes, mais également de calculs politico-politiciens.
Hormis des actions sporadiques menées par certaines municipalités pour apaiser momentanément ce phénomène inextricable, s’attaquer radicalement à ce fléau, est une décision toujours renvoyée aux calendes grecques.
Il suffit de faire une tournée au centre ville de Tunis, de Sfax ou celui de Sousse pour se rendre compte que le commerce parallèle continue à ronger comme une gangrène les fondements même de notre économie sans pour autant que l'Etat ne trouve une solution définitive pour intégrer "les professionnels" de ce secteurs dont les marchands essentiellement dans le circuit économique régulier.
A Sousse, la région touristique par excellence qui ne cesse d’enregistrer de grandes performances, la vente de produits prohibés classés dangereux et nocifs bat son plein au vu et au su de tout le monde. Des étalages anarchiques occupent la place Sidi Yahia, Bab Bhar, ainsi que les ruelles autour de la Médina. Un commerce, certes, gagnant tant pour les commerçants que pour le client, frappé de plein fouet par la crise économique, mais semeur d’anarchie et du chaos dans une zone qui représente une destination favorite pour les touristes et qui s'apprête à la nouvelle saison touristique dont les indicateurs sont largement prometteurs et rassurants. Sans oublier les répercussions de ce phénomène régnant depuis des mois sur l’activité économique des boutiques et centres commerciaux envahis par l’activité des marchands ambulants dont les propriétaires sont incapables de réagir de peur d'être agressés par ces derniers.
Cependant, la campagne contre les étals anarchiques, menée ce samedi 18 mars par les différents services intervenants dont la municipalité et la police a été largement saluée tant par les commerçants que par les citoyens qui ont vu finalement leur ville “libérée”.
Espérons que cette campagne ne soit pas un feu de paille et que la Perle du Sahel retrouve doucement, mais sûrement, son rayonnement d'antan.
(Photos : page facebook Commune de Sousse)