Condamné a 1 an et 4 mois de prison, Issam Dardouri, président de l’organisation nationale de la sécurité et de la citoyenneté (ONSC), a décidé de s’opposer à la décision de la chambre pénale numéro 8 près le Tribunal de Première Instance de Tunis.
Dans un statut publié sur sa page Facebook, le sécuritaire affirme qu’il n’a pas pu assister à son procès puisqu’il n’a pas été tenu informé. « Pour résumer cette affaire, j’ai critiqué, dans une intervention médiatique, la libération de quelques éléments takfiristes qui ont, par la suite, rejoint des groupes terroristes », a-t-il écrit.
Le président de l’ONSC poursuit en affirmant qu’il n’a jamais remis en question un secteur quelconque, encore moins un fonctionnaire. « Comme tout autre citoyen, je n’ai fait qu’exercer ma liberté d’expression et de critique constructive. Aucun service public n’est au-dessus de la critique et du sacré, et c’est valable pour les personnes », a-t-il encore dit, assurant qu’il sera présent lors de son procès.
L’avocat Imed Ben Hlima, rappelons-le, a été condamné à la même peine que Issam Dardouri dans le cadre de la même affaire. Dans une déclaration à Réalités Online, l’avocat a affirmé qu’il avait appris sa condamnation par les médias. « Je n’avais cité aucun nom. J’avais uniquement souligné que les normes internationales relatives à l’indépendance de la Justice n’étaient pas respectées en Tunisie. J’avais aussi exprimé mes craintes de voir les partis politiques prendre en otage les juges », a-t-il alors expliqué.