Condamné à un an de prison pour blasphème, Bouatour exilé en France depuis 2019

Le président de la principale association LGBT en Tunisie a annoncé mardi avoir été condamné à un an de prison pour une publication sur Facebook envers le prophète Mohamed, bien qu’il démente catégoriquement en être l’auteur.
« La chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Tunis vient de me condamner à un an de prison ferme, mille dinars d’amende (300 euros) et deux ans de contrôle administratif pour avoir blasphémé le prophète Mohamed« , a écrit Mounir Baatour, président de l’association Shams, sur sa page Facebook.
Le militant vit en France après avoir quitté la Tunisie en 2019 à la suite de plaintes et de menaces en raison de cette publication présentant Mohamed comme un obsédé sexuel.
*Pour Saïed, ni dépénalisation, ni incarcération
Créée en 2015, l’association Shams (« soleil » en arabe) milite pour la dépénalisation de l’homosexualité en Tunisie. Le président tunisien, Kaïs Saïed, s’oppose à une dépénalisation, mais est également opposé aux incarcérations sur la base de l’orientation sexuelle.
Depuis la révolution de 2011, les militants LGBT sont sortis de l’ombre en Tunisie, où des ONG locales défendent ouvertement les droits de cette communauté, ce qui est encore relativement rare dans le monde arabe.
Human Rights Watch (HRW) avait exprimé en 2020 sa « profonde inquiétude » face aux poursuites judiciaires contre la communauté LGBT en Tunisie, notamment après la condamnation en juin de deux hommes à deux ans de prison ferme pour sodomie.
(20Minutes, avec AFP)

Related posts

Le ministère de la Santé veut combler les écarts en matière de soins dentaires

Ahmed Souab en garde à vue pendant 48 H

Port de La Goulette : arrestation de six mineurs lors d’une tentative de franchissement illégal des frontières