Confinement, Ramadan : aucun répit pour les femmes violentées par leurs conjoints…

Pendant le confinement général – du 22 mars au 4 mai 2020 -, il n’y avait pas que la crise sanitaire à gérer : les violences faites aux femmes est un phénomène qui a persisté et qui a même pris de l’ampleur durant cette période. Nombreuses sont les plaintes déposées en Tunisie, et il arrive que des femmes, objet de pressions sociales, se ravisent et préfèrent garder le silence.
Intervenant dans Ahla Sbeh ce mardi 12 mai 2020, la déléguée régionale de la Femme, de la Famille, de l’Enfance à Kairouan, Anissa Saïdi, est revenue sur le récent incident qui a été recensé hier, peu avant la rupture du jeûne. « Son époux avait l’habitude de la violenter. La victime avait 47 ans. Les photos relayant cet incident sont insoutenables », a déploré la déléguée régionale.
Durant le confinement, poursuit-elle, plusieurs actes de violence à l’égard des femmes ont été signalés. « Par désespoir, une femme s’était même défenestrée dernièrement. Aujourd’hui, elle est en fauteuil roulant », a-t-elle précisé.
Pour la déléguée régionale, il est important de criminaliser les violences faites aux femmes. « Il n’y a aucune raison pour la violence conjugale. Elle porte atteinte à la dignité de la femme. Le coût est énorme, que ce sont pour la société ou pour la femme elle-même. Il est temps d’aborder le sujet et d’activer les mécanismes pour lutter contre ce fléau », a encore déclaré Anissa Saïdi.

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L’AFTURD au secours des femmes victimes de violence durant le confinement

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