Une « première » dans l’histoire du sport en Tunisie a été enregistrée ce jeudi matin 12 novembre 2020 à l’aéroport de pêche de la ville de Chebba.
Les premiers bateaux de migration collective vers les côtes italiennes, bondés de jeunes joueurs, entraineurs et dirigeants du Croissant Sportif de Chebba ont quitté le port, porteurs de drapeaux tunisiens et d’emblèmes de leur club.
Sur une grande banderole était écrit: « On nous a volé notre rêve en Tunisie; nous partons chercher ce rêve outre-mer ! ».
Les demandes du délégué de Chebba et des autorités sécuritaires de la ville et du district du gouvernorat de Mahdia, présents sur les lieux mêmes jeudi au moment du départ afin de leur faire renoncer à cette initiative n’ont rien donné.
Voilà où mène l’obstination haineuse pour démolir un jeune club sportif et pour régler ses comptes à la révélation de la saison.
Il est vraiment triste que les choses en soient arrivées là tout simplement parce que certains en ont fait une affaire personnelle malgré la lettre adressée la veille par le comité directeur chebbien au président de la République Kaïs Saïed et au chef du gouvernement Hichem Mechichi pour intervenir. Une sorte de SOS…
En effet, 25 jours après cette mesure intervenue suite à un retard de paiement d’amendes (180 mille dinars) qui lui ont été infligées par la Ligue professionnelle pour des posts publiés sur sa page facebook, le club chebbien a publié mercredi 11 novembre une lettre adressée au président de la République Kaïs Saïed et au chef du gouvernement Hichem Mechichi.
Le CSC dénonce l’arbitraire, l’injustice et le banditisme d’un service public, en l’occurrence la Fédération qui produisent aujourd’hui un état de colère et de tension au sein de la ville qui pourrait devenir incontrôlable.
« Le ministre de la Jeunesse, du Sport et de l’Intégration professionnelle a répété plusieurs fois que la FTF a commis une erreur dans l’application de la loi qu’elle applique à sa guise, peut-on lire dans cette lettre. D’ailleurs, la fédération est devenue un Etat dans l’Etat, défiant les institutions, la loi et les valeurs sportives. Cette même FTF a transformé la scène sportive en arène de luttes régionalistes, nourrissant le conflit entre classes sociales et bafouant l’autorité de l’Etat ».
Le club chebbien prévient contre les scenarios les plus sombres qui pourraient survenir dans une affaire qui n’a rien de sportif et dont le président de la fédération a fait une affaire personnelle.
H.A.