La Tunisie se transformera, du 25 au 27 novembre, en un pôle touristique et médical international remarquable. Plus de 5000 invités, Tunisiens et étrangers, sont attendus à l’hôtel le Palace à Gammarth (Tunis) pour débattre de la situation du tourisme médical, négocier des partenariats avantageux et exposer leur savoir-faire. Il s’agit de la deuxième édition du Congrès africain du tourisme médical. Elle est organisée sous le haut patronage des ministères du Tourisme et de la Santé.
Face à la pandémie, le tourisme médical fait de la résistance
Dans une déclaration à Réalités Online, la présidente du Congrès africain du tourisme médical, Kaouthar Meddeb, a insisté sur l’importance de ce rendez-vous incontournable qui se veut une plateforme d’attraction d’investissement, d’échanges d’expertises et de création d’emplois. Il s’agit d’une véritable lueur d’espoir pour le tourisme tunisien qui bat de l’aile.
Impacté par la crise sanitaire à l’instar de tous les secteurs économiques, le tourisme médical, a toutefois, pu résister aux conséquences désastreuses de la pandémie de la Covid-19. D’ailleurs, les organisateurs de cette 2e édition ont prévu, d’après Kaouthar Meddeb, de traiter un chapitre portant sur la stratégie de marketing et d’exportation du tourisme de santé post-Covid. L’objectif étant de chercher des solutions opportunes pour surmonter cette crise et en profiter convenablement.
Un PPP pour propulser le tourisme médical ?
Les organisateurs de cet évènement, en l’occurrence un collectif de fédérations et d’associations intervenantes dans le secteur du tourisme de santé, se sont fixés comme objectif, outre les échanges entre professionnels et institutionnels, de mettre en place un partenariat public-privé “qui se veut la locomotive du développement du secteur du tourisme de santé”, dixit Kaouthar Meddeb.
Feront part à ce meeting international, des délégations de plus de 10 pays africains tels que le Sénégal, le Nigéria, la Côte d’Ivoire, le Benin, la Libye, l’Egypte, la Guinée…, ainsi que des participants venus de quatre coins du monde notamment de l’Inde, d’Ukraine, d’Allemagne, d’Italie, des Etats-Unis. 50 invités, 50 panélistes et 40 exposants sont attendus à ce congrès qui comportera une cinquantaine de conférences, 5 workshops et plus d’une centaine de rencontres BtoBtoC.
De multiples sujets seront débattus. En effet, les participants échangeront, selon la présidente du congrès, sur des axes d’une importance vitale, à savoir, la stratégie gouvernementale dans la promotion du tourisme de santé, les défis et enjeux face à la pandémie de la Covid-19, l’offre des soins et la valeur ajoutée du système de santé en Tunisie, la sécurité, les certifications et accréditations recommandées au tourisme de santé, la valeur ajoutée du secteur de la thalassothérapie, du thermalisme et de l’hydrothérapie, l’encouragement des opportunités et défis d’investissement, les formes du partenariat public-privé, la digitalisation et l’apport de l’e-santé et de la télémédecine dans le secteur du tourisme médical.
Un secteur au grand potentiel qu’il faut stimuler en Tunisie
Kaouthar Meddeb a également fait savoir que les recommandations de ce congrès seront présentées à la présidence du gouvernement dans l’objectif d’entreprendre, dans les brefs délais, les mesures nécessaires pour soutenir ce secteur prometteur et le promouvoir.
Encore faut-il rappeler que le marché mondial du tourisme médical, dont le chiffre d’affaires avoisine les 60 milliards de dollars, offre aux principaux acteurs de cette filière, d’énormes opportunités d’investissement et de développement.
La Tunisie, qui se présente comme une destination privilégiée pour les Africains, a toujours donné l’exemple en matière de performance et de qualité de service et de soin. En témoigne le nombre important de visiteurs avoisinant les 500 000 et les rentrées de devises annuelles estimées à plus de 2500 million de dinars.
D’ailleurs, d’après l’Oxford Business Group, le secteur privé de la santé en Tunisie a réalisé au cours de deux dernières décennies un bond prodigieux. Le nombre de lits dans les cliniques privées est passé de 2100 en 2001 à 6000 en 2019. Un chiffre pouvant atteindre, selon les prévisions des experts, 10 000 d’ici 2024. Jouissant d’une excellente réputation dans les domaines de la thalassothérapie et de la chirurgie esthétique, la Tunisie se classe, jusque-là, aux premiers rangs.
Mohamed Ali Sghaier