Le 7ème congrès de la Ligue tunisienne des droits de l’homme, au lieu de constituer un événement national à même de constituer un nouveau jalon de la réussite de la transition démocratique de la Tunisie, n’aura été en définitive que source de polémiques et mécontentement sauf pour ses organisateurs et leurs invités qui semble-t-il ont été triés sur le volet.
Après l’épisode malheureux et malvenu du bâtonnier délaissé et mal accueilli par la direction sortante de la Ligue, au point de quitter le palais des congrès, c’est au tour d’un ancien membre d’être complètement ignoré par le président sortant.
Mounir Charfi, ancien secrétaire général de la LTDH durant les années 90, a publié un post sur sa page facebook pour dire qu’il n’a pas été invité pour assister à l’ouverture du congrès.
Mounir Charfi écrit notamment « Je n’ai pas été invité alors que j’avais assumé, au sein de l’organisation, la responsabilité de secrétaire général, au cours de la dictature au milieu des années 90 », ajoutant qu’en regardant les photos de la grande cérémonie il a découvert que « la place qui me revenait de droit, a été attribuée à Ali Laârayedh ! ».
Un oubli ? les erreurs s’accumulent et sans vouloir prendre le parti de qui que ce soit, la responsabilité de Abdessattar Moussa est plus qu’engagée, C’était son congrès et il se devait de veiller aux moindres détails. Sa réponse au communiqué de l’ONAT et à Ameur Mehrezi n’était nullement convaincante et la lecture du post de Charfi laisse entrevoir une accusation implicite de calcul politicien.
Si c’est le cas, c’est un mauvais calcul. La Ligue, créée dans un contexte difficile a brillé par son combat pour son indépendance et n’a jamais plié aux pressions et à toutes les formes d’exactions qu’elle a subi durant de longues années et, surtout, n’hésitant, à aucun moment, de dénoncer toute atteinte à ses principes fondateurs.
Et il n’est permis à personne d’utiliser cette instance pour régler des comptes personnels ou pour faire preuve de complaisance avec n’importe quelle partie ou même parti.
Dommage que de telles fausses notes viennent perturber la fête.