Considéré parmi les chevaux de bataille du gouvernement d’union nationale, le contrat de la Dignité était au centre d’une conférence de presse tenue vendredi 31 mars 2017 au siège du ministère de l’Emploi et de la formation professionnelle, en présence de Imed Hammami, ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, Saïda Ounissi, secrétaire d’État à la Formation professionnelle chargée de l’Initiative privée, et Mustapha Waddar, directeur général de l’Agence Nationale pour l’Emploi et le Travail Indépendant (ANETI). C’était l’occasion pour faire le point sur l’avancement du contrat de la Dignité.
Les inscriptions au contrat, que ce soit pour les sociétés ou pour les demandeurs d’emplois, ont été clôturées depuis le 25 mars 2017, selon Imed Hammami. Au total, le projet vise à créer 50 000 emplois, et ce entre 2017 et 2018. Le tout pour un coût de 264 millions de dinars, à raison de 132 millions pour chaque année. « Si nous arrivons à obtenir de bons résultats en termes de croissance d’ici la fin de l’année 2017, nous augmenterons les quotas du nombre d’offres d’emplois pour 2018 », a précisé le ministre.
75% des bénéficiaires sont des femmes
De son côté, Mustapha Waddar, directeur général de l’ANETI, a souligné que 30 749 offres d’emplois ont été créées. L’objectif est de garantir 1042 offres pour chaque gouvernorats. Néanmoins, il en reste encore 10 qui n’ont pas encore pu atteindre ce seuil. D’où, selon le ministre Imed Hammami, la prolongation de la période d’inscription au contrat de la Dignité du 3 au 7 avril prochain.
Revenant, par ailleurs, sur les chiffres du contrat, Mustapha Waddar a souligné que 1928 offres destinées aux personnes souffrant d’un handicap ont été créées. « On compte 168 318 personnes éligibles au contrat de la Dignité, dont 75% de femmes », a-t-il précisé. Le gouvernorat de Gafsa compte le plus grand nombre d’inscrits : 12169. On compte 10241 à Tunis, 7951 à Jendouba, ou encore 8637 à Kasserine.
D’autre part, le directeur général de l’ANETI souligne que 5999 offres d’emplois ont été créés dans le secteur des services. « Nous avons été surpris par les 1467 offres créés dans le secteur agricole. Nous ne pensions pas que ce secteur pouvait en créer autant », a-t-il déclaré. Autres chiffres à retenir : 809 offres d’emplois créés dans le tourisme, 1203 dans les transports, 1460 dans la santé, 2018 dans le textile ou encore 1344 dans les jardins d’enfants.
« Créer de nouvelles compétences grâce au contrat de la Dignité »
Chèrement défendu par le ministère de l’Emploi et de la formation professionnelle, le contrat de la Dignité a permis de créer, jusqu’à aujourd’hui, 30 769 offres d’emplois. Quels sont ses avantages ? Selon Mustapha Wadder, directeur général de l’Agence Nationale pour l’Emploi et le Travail Indépendant (ANETI), à travers ce contrat, l’État prend en charge 400 TND de la rémunération du jeune salarié, permettant à l’entreprise adhérente au projet de n’en payer que 200.
« L’État s’occupe également des charges sociales tout au long de la durée du contrat, sans compter la formation technique et l’éventuelle formation linguistique dont pourra profiter le salarié », a-t-il expliqué à Réalités Online.
D’une durée de 2 ans, le contrat de la Dignité peut déboucher sur un contrat à durée indéterminé (CDI), en cas de satisfaction des deux parties : salarié et employeur. « De toute évidence, c’est une occasion pour les salariés de devenir plus compétitifs sur le marché du travail grâce aux nouvelles compétences qu’ils auront acquises pendant la période passée au sein de l’entreprise », a-t-il encore ajouté