Entre 100 et 150 barons de contrebande de carburants, installés particulièrement dans les régions du sud et du centre, dirigent un réseau de prés de 20 mille personnes. Ces informations ont été divulguées par une étude effectuée par Sygma Conseil sur le marché parallèle de vente de carburant en Tunisie.
Au cours d’un séminaire sur « le commerce parallèle des carburants et son impact sur l’économie tunisienne », tenu au siège de l’UTICA, Hassen Zargouni a souligné que ce phénomène a été à l’origine d’une réduction des revenus fiscaux de l’Etat d’environ 400 millions de dinars.
Par ailleurs, Zargouni a fait savoir que 34% des consommateurs préfèrent s’approvisionner en carburant de contrebande, soulignant au passage que cette frange opte, généralement, pour le commerce parallèle pour effectuer leurs achats en raison des prix abordables voire très bas par comparaison au prix dans les stations services. La différence de prix varie entre 600 et 700 millimes par litre.
Ces barons occupent les zones frontalières et font passer illicitement divers produits notamment le tabac, l’électroménager, la drogue et les armes.
Parmi les raisons qui expliquent l’expansion de ce phénomène durant les dernières années, c’est la passivité du gouvernement dans la gestion de ce dossier en plus de l’érosion du pouvoir d’achat du consommateur tunisien et la démystification de la corruption.