Chawki Tabib a tiré la sonnette d’alarme en abordant, ce jeudi 4 mai 2017, les liens étroits entre la contrebande et le terrorisme. « Le danger a dépassé les lignes rouges aujourd’hui », déclare-t-il, en marge de sa participation a une conférence de presse organisée à Tunis. Le président de l’Instance Nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) affirme que la contrebande constitue la principale source de revenu des organisations terroristes.
« Ces dernières assurent la protection des contrebandiers, y compris sur le territoire national », souligne-t-il. D’autre part, Chawki Tabib rappelle que l’économie nationale, tous secteurs confondus, souffre de ce phénomène. « Chaque année, la contrebande du tabac engendre 200 millions de perte pour la douane tunisienne », explique-t-il.
En terme de contrebande, la zone frontalière tuniso-libyenne est, de loin, la plus incontrôlable pour l’État tunisien. Malgré le mur protecteur de terre et les fossés érigés par la Tunisie en 2015, rien ne semble dissuader les trafiquants de poursuivre leurs activités. Dans son émission « Les Observateurs », France 24 relaye une vidéo filmée par l’un de ses observateurs sur les frontières tuniso-libyennes. Tournée en 2014 par Nassereddine Sammoudi, cameraman tunisien, elle montre, selon son auteur, la complicité de plusieurs agents de l’État qui laissent passer les trafiquants.
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