CONVICTIONS. “Jouer la carte de l’Afrique

 
Décideurs politiques et investisseurs économiques portent un intérêt croissant à l’Afrique car l’image et la perception de ce continent ont beaucoup changé depuis quelques années.

En effet, malgré la persistance des conflits et les risques sécuritaires, l’Afrique est devenue une terre de croissance et d’investissement très courtisée par les grandes puissances et les pays émergents aussi.

Les perspectives économiques sont attirantes car la croissance pour l’ensemble du continent est de l’ordre de 5,2% en 2014 avec une prévision d’accélération du PIB en 2016.

C’est ainsi que dans certains pays de l’Afrique de l’Est, le taux de croissance du PIB tourne autour de 7% par an. Mais l’Afrique de l’Ouest est également un pôle de croissance attractif.

Le Nigéria vient d’annoncer un taux de croissance de 5,5% pour l’année 2015, ce qui est de nature à confirmer sa position de première économie en Afrique.

Il faudrait replacer l’Afrique sur l’échiquier économique mondial en termes de croissance pour mieux apprécier son rôle en termes d’attractivité vis-à-vis des acteurs économiques extérieurs. Selon des statistiques crédibles, sur les dix économies qui réalisent les taux les plus élevés de croissance du PIB dans le monde, il y a six pays africains. Cela confirme la bonne santé économique du continent dans son ensemble ainsi que les performances particulières de certains pays africains.

Ce qui justifie que 10% des investissements extérieurs dans le monde ont été orientés vers l’Afrique en 2014.

Selon la Banque mondiale, le classement de Doing Business 2015, élaboré selon des critères objectifs précis et significatifs, a établi que 2/3 des économies africaines ont connu une amélioration du climat des affaires, ce qui est de nature à attirer les investisseurs extérieurs qu’ils soient commerçants, industriels ou prestataires de services. En outre, parmi les dix économies qui ont le plus progressé dans le précédent classement figurent cinq économies africaines.

Il faut dire également que le marché africain représente 350 millions de consommateurs avec une classe moyenne et une population urbaine de plus en plus importantes, avides en biens de consommation.

Notre pays, qui a fondé son modèle économique sur les exportations, a besoin de trouver de nouveaux moteurs de croissance vu que l’Union européenne vit une crise économique depuis 2009.

L’Afrique peut et doit constituer un marché intéressant et important  pour l’internationalisation de nos entreprises et le développement de note économie, car elle constitue un potentiel d’affaires et d’investissement.

Groupements de sociétés françaises et entreprises tunisiennes peuvent conclure des partenariats triangulaires avec des hommes d’affaires locaux pour implanter des projets prospères et des secteurs stratégiques dans certains pays africains.

C’est dans ce contexte que la CTFCI (chambre tuniso-française pour le commerce et l’industrie) a décidé d’organiser une conférence sur ce thème en coopération étroite avec la COFACE (Compagnie française pour l’assurance du commerce extérieur) le 26 mars à Tunis au siège du Cepex.

D’éminentes personnalités telles que M. Jean Christophe Batlle, Directeur Afrique du Groupe COFACE, animeront cette conférence.

Le PDG du Cepex présentera la stratégie tunisienne en Afrique tandis que le DG de la CTFCI fera le point des missions de la Chambre en Côte d’Ivoire et au Sénégal. Au cours de cette conférence plusieurs thématiques relatives à la pénétration du continent africain seront abordées dont l’accompagnement financier des entreprises par les banques et les assurances. Deux success-story d’entreprises tunisiennes qui ont réussi en Afrique seront présentées aux congressistes.

Rappelons que la Coface jouit d’une notoriété mondiale en matière d’appréciation du risque-pays et risque-entreprise. La Coface gère une banque de données impressionnante relative aux risques de non-paiement se rapportant à tous les pays et un grand nombre d’entreprises.

TUNISAIR a commencé par établir des lignes régulières sur l’Afrique, il reste à assurer un transport maritime régulier et un réseau de représentations diplomatiques.

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