La zone logistique de Ben Guerdane s’impose de plus en plus comme un pivot incontournable du commerce transafricain. Le projet, porté par le gouvernement tunisien, vise à transformer cette région en un véritable hub logistique afin de faciliter les échanges commerciaux avec les pays du continent.
Le ministre du Commerce, Samir Abid, a récemment souligné l’importance stratégique de cette initiative lors d’une visite sur place. En effet, la zone franche de Ben Guerdane, couplée au poste frontalier de Ras Jedir, est appelée à devenir le point de départ d’un corridor commercial qui desservira six pays enclavés d’Afrique.
La Libye, un des principaux partenaires commerciaux de la Tunisie, joue un rôle central dans ce projet. Les échanges entre les deux pays ont connu une croissance significative ces dernières années, malgré quelques fluctuations liées à la situation sécuritaire en Libye. En 2024, les exportations tunisiennes vers la Libye ont atteint 1,93 milliard de dinars, soit une augmentation de 12,4% par rapport à l’année précédente.
Pour fluidifier les échanges commerciaux et renforcer la coopération économique, la Tunisie et la Libye ont mis en place plusieurs mesures. La numérisation des procédures douanières, l’harmonisation des normes techniques et la promotion du statut d’opérateur économique agréé (OEA) figurent parmi les priorités des deux pays.
Le développement de la zone logistique de Ben Guerdane ouvre de nouvelles perspectives pour l’économie nationale. En stimulant les exportations et en créant de nouveaux emplois, ce projet contribuera à dynamiser les régions du sud du pays. Par ailleurs, la Tunisie pourra renforcer sa position sur les marchés africains, notamment dans les secteurs de l’énergie et de l’huile d’olive.
Si les perspectives sont prometteuses, plusieurs défis subsistent. Les fermetures intermittentes de la frontière tuniso-libyenne, liées à des problèmes de sécurité ou à des questions administratives, continuent de peser sur le commerce. Les autorités tunisiennes et libyennes doivent donc poursuivre leurs efforts pour garantir la fluidité des échanges et renforcer la stabilité dans la région.