Lors d’une conférence de presse organisée ce mardi 17 mars 2020, le ministre de la Santé, Abdellatif Mekki, a rappelé que le nombre de cas confirmés du coronavirus a atteint, 24 : 14 cas venant de l’étranger et 10 cas locaux. « Tous ont été pris en charge. Le 15 mars 2020, 5957 personnes ont été mises en quarantaine, dont 2698 qui ont achevé la période de la quarantaine. 3259 sont encore en isolement. Le ministère de la Santé insiste sur l’importance d’appliquer les règles d’hygiène », a-t-il déclaré.
Le ministre est revenu sur la fermeture des frontières. Cette décision, poursuit-il, a été prise sur une base scientifique. « On ne peut pas pas fermer les frontières brusquement car il existe des questions humanitaires à prendre en considération. De fait, il existe des tunisiens coincés à l’étranger pour telle ou telle raison et des étrangers en Tunisie », a-t-il expliqué.
La fermeture des frontières a été effectuée en 3 étapes :
- 1ère étape : suspension des voyages avec l’Italie qui est la principale zone infectée, et la suspension des voyages maritimes avec Marseille (France)
- 2ème étape : fermeture totale des frontières avec l’Italie, maintien d’un seul vol avec la France – passer de 14 vols hebdomadaires à 1 vol nécessite de gros efforts selon le ministre –
- 3ème étape : la fermeture totale, annoncée hier
Dans ce même contexte, Abdellatif Mekki a rappelé qu’une commission nationale a été constituée afin de faire face au coronavirus. Elle est chargée d’appliquer la mise en place de la stratégie nationale de lutte contre le virus. « Toutes les propositions critiques sont les bienvenues, à condition qu’elles proviennent de ceux qui sont habilités à le faire. Je regrette que certaines personnes se permettent d’intervenir dans les médias alors qu’elles n’ont aucune connaissance du travail accompli par les autorités sanitaires », a-t-il encore déclaré.
Concernant les transports publics, le ministre de la Santé a souligné qu’il n’était pas question de bloquer la vie publique. « Nous devons déployer des efforts progressifs. Le régime de la séance unique va alléger le poids sur les transports publics », a-t-il dit, et de conclure : « l’Etat est prêt financièrement, encouragez les gens à donner. Nous comptons, aussi, profiter des nouvelles technologies afin de faire le suivi des cas confirmés et suspects – télémédecine par exemple -. Nous en parlerons, d’ailleurs, avec le ministre des TIC, Mohamed Fadhel Kraïem, dès mercredi 18 mars 2020 ».