Le baromètre politique de Sigma Conseil et du quotidien Al Maghreb a apporté de nombreuses surprises. On y a constaté une fulgurante explosion de la côte du ministre de la Santé, Abdellatif Mekki. Celui-ci, en effet, a gagné 37 points, puisque 51% des Tunisiens lui font confiance, faisant de lui la deuxième personnalité politique qui bénéficie de la confiance des Tunisiens – derrière le président de la République Kaïs Saïed (61%) et devant le Chef du gouvernement Elyes Fakhfakh (44%).
Pour le patron de Sigma Conseil, Hassen Zarougni, cela traduit le fait que les Tunisiens se sont rassemblés derrières ceux qui se battent contre le coronavirus (COVID-19) : l’Armée Nationale, les sécuritaires et les Blouses Blanches. « La confiance que les Tunisiens ont accordée à Abdellatif Mekki et aux Blouses Blanches traduit l’importance du secteur de la santé, et c’est sur quoi le gouvernement doit travailler. Nous sommes en guerre. Pour Abdellatif Mekki, qui est l’un des poids lourds d’Ennahdha, il a grimpé grâce à cette guerre. Les Tunisiens ont fait abstraction de son idéologie politique », a-t-il déclaré dans La Matinale de Shems FM ce mercredi 22 avril 2020.
Hassen Zargouni affirme, dans ce même ordre d’idées, que les Tunisiens sont confiants quant à la méthodologie adoptée par le gouvernement pour traiter le dossier du coronavirus. Ceci est grâce à deux décisions qui ont été prises par les autorités. Tout d’abord, il s’agit du confinement général selon le patron de Sigma Conseil. « La décision a été prise en Tunisie en même temps que la France, sachant que la situation en France était bien plus difficile. Les autorités tunisiennes ont donc anticipé et c’était une bonne décision. Il y a eu, ensuite, les aides sociales qui ont été accordées aux plus démunis », a-t-il expliqué.
Concernant la situation financière des Tunisiens, selon le baromètre politique de Sigma Conseil, 51% des familles ont affirmé que leur situation a empiré. Sur ce point, Hassen Zargouni rappelle que 50% des Tunisiens sont des salariés, dont 850 000 fonctionnaires. « Le confinement a contribué à la baisse de certaines dépenses, d’autant plus que les aides sociales qui ont été débloquées ont empêché la situation d’empirer », a-t-il déclaré.