L’instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) a fait savoir que 169 dossiers de corruption ont été transférés au ministère public et devant les différents tribunaux de première instance et ce jusqu’au 22 mai dernier. Dans un communiqué rendu public, jeudi 10 août, l’instance a affirmé que 27 dossiers ont été transférés au pôle judiciaire et financier. Quant au suivi de l’ensemble des dossiers, l’Instance a souligné que la justice a examiné seulement trois dossiers dont les jugements prononcés ont été entre maintien en détention et interdiction de voyage. Par ailleurs, la plupart des plaintes déposées par l’INLUCC à l’encontre de certaines parties suspectes de corruption sont encore en cours d’examen et d’enquête. Il s’agit essentiellement de plaintes pour malversation, détournement d’argent public, de falsification de résultats de concours nationaux, et corruption dans les marchés publics. Les suspects sont des hauts responsables au sein de certains ministères et des institutions de l’Etat. Par ailleurs, le fléau de la corruption aurait touché selon l’INLUCC les secteurs de la santé, de l’enseignement, du transport, du tourisme, de l’équipement, et de l’agriculture outre d’autres dossiers dans le secteur privé. Néanmoins, le président de l’INLUCC, Chawki Tabib a déclaré qu’il existe une sorte de schizophrénie quant au sujet de la lutte contre la corruption de la part de certaines parties, précisant que le parlement n’a toujours pas signé le document de la stratégie de lutte contre la corruption.
Il faut souligner que le président de l’instance s’abstient toujours de dévoilé aucune information sur les personnes impliquées dans les affaires soumises à la justice.
Chawki Tabib s’est imposé une obligation de réserve incompréhensible dans la mesure où en parler, c’est faire preuve de la transparence à laquelle il ne cesse d’appeler.
L’opinion publique a le droit de savoir et cela ne risque nullement de « déranger » le déroulement des enquêtes ou le processus judiciaire.
Le contraire ne ferait qu’alimenter les rumeurs les plus rocambolesques.