
Karim Helali, président du bureau politique d’Afek Tounes.
Après des semaines d’ébullition, le feuilleton Mehdi Ben Gharbia – Afek Tounes semble être tombé aux oubliettes. Contacté par Réalités Online, Karim Helali, président du bureau politique d’Afek Tounes, a refusé de s’exprimer sur le sujet. « Je n’ai rien à ajouter et aucun commentaire à faire. Les choses ont suivi leurs cours. La Justice à fait ce qu’elle a faire », nous a-t-il indiqué.
« Le parti a-t-il présenté les preuves de l’implication du ministre à la Justice ? « . Face à cette question, Karim Helali affirme que non, ajoutant que « c’est l’entreprise » qui a porté plainte contre le ministre chargé des relations avec les instances constitutionnelles – sans préciser de quelle entreprise il s’agit -. « Je ne parlerai pas de cela. C’est un sujet dépassé », renchérit-il.
Ces déclarations du président du bureau politique d’Afek Tounes laissent perplexe, surtout lorsque l’on se rappelle de l’excitation des membres du parti lorsqu’ils avaient commencé à attaquer le ministre en juin dernier. Karim Helali avait lui-même souligné, le 18 juin dernier, que « les preuves de l’implication du ministre dans des affaires de corruption seront présentées ». La présidente du groupe parlementaire d’Afek Tounes, Rym Mahjoub, avait également apporté sa pierre à l’édifice lorsqu’elle a tenu les mêmes propos sur les ondes de Cap FM, le 22 juin dernier.
Il est de ce fait, légitime de s’interroger sur la véracité des dires d’Afek Tounes. Le parti dispose-t-il réellement de preuves contre Mehdi Ben Gharbia ou alors n’était-ce qu’une manière de semer la zizanie dans l’espace public et de montrer sa bonne foi à l’approche des élections municipales ?
La thèse d’un règlement de compte par réaction à l’affaire de la banque Lazard s’impose désormais.
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