Le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption Chawki Tabib a affirmé que l’instance avait présenté récemment plus de 120 dossiers de corruption à la justice.
Il a affirmé que les juges du pôle judiciaire et financier doivent bénéficier des potentialités législatives et financières nécessaires en vue d’accomplir plus rapidement leur mission et d’examiner ces dossiers de corruption. Il a ajouté que la lutte contre la corruption ne se fera pas uniquement par la justice mais il existe plusieurs autres moyens dont notamment la mise en place d’une stratégie nationale de lutte contre la corruption. D’après lui, cette stratégie aura à déterminer les problèmes et les responsabilités.
Chawki Tabib a qualifié l’actuel système législatif et administratif de corrompu ajoutant que ce système protège, dans la plupart des cas, les corrompus et leur permet de spolier l’argent public.
Le président de l’instance de lutte contre la corruption a indiqué que d’après les rapports de l’instance, plusieurs institutions étatiques sont touchées par les dossiers de corruption ayant été présentés à la justice.
Chawki Tabib a appelé à accorder l’indépendance nécessaire aux comités de contrôle étant donné qu’ils sont actuellement des mécanismes appartenant au pouvoir exécutif. Selon lui cette dépendance empêche les comités en question d’exécuter des politiques de lutte contre la corruption efficaces notamment dans cette conjoncture critique au cours de laquelle l’Etat a annoncé la guerre contre la corruption.
Chakwi Tabib qui s’exprimait en marge d’une séance d’audition organisée par la commission des droits, des libertés et des relations étrangères à l’Assemblée des Représentants du Peuple, relative au projet de loi fondamentale sur le pôle judiciaire et financier, a affirmé que la corruption cause à l’Etat des pertes annuelles estimées à 2000 millions de dinars.