Dans son édition de ce mardi 30 avril 2019, le journal Assabah a dévoilé de nouveaux détails sérieux et croustillants sur les dessous de nombreuses affaires de corruption et de blanchiment d’argent dans lesquelles, l’ancien secrétaire général de Nidaa Tounes et ex-président du Club Africain est impliqué.
Selon la source précitée, les gros soupçons de corruption qui pesaient lourd sur Riahi sont désormais des certitudes, étant donné que les expertises juridiques, les rapports financiers et les nombreux dossiers constitués sur la base d’enquêtes menées par la justice ont révélé au grand jour un état de fait condamnant Riahi.
A l’aune de ces preuves fournies à la justice, un mandat d’amener a été émis à son encontre. Néanmoins, l’homme d’affaires controversé est toujours en cavale, ce qui poussera probablement l’Etat à émettre un mandat d’arrêt international à son encontre.
Riahi est passé d’un homme inconnu à une personnalité politique en l’intervalle de quelques années, profitant de la chute du régime de Ben Ali, et du climat général d’excitation et d’enthousiasme pour un nouveau changement politique et social. Son unique armure: l’argent, toujours plus d’argent. L’homme voulait à tout prix s’introduire dans le sérail politique pour mieux planter ses jalons, dans l’espoir de devenir intouchable et narguer même ceux qui osaient lui faire le moindre reproche au sommet de l’Etat.
Riahi a compris que la politique ne suffira pas et qu’il avait besoin de devenir objet de discussions populaires courantes. Qu’y a-t-il mieux de titiller un club de football comme le CA pour gagner une popularité presque sans faille?
Selon l’avocat de l’Etat libyen, Ali Salah Bedoui, Riahi a pillé des sommes colossales de l’argent libyen en faisant croire qu’il allait lancer des projets énormes en Tunisie et ailleurs.
Or, ces projets sont illusoires. En effet, hormis quelques biens immobiliers en Tunisie, Riahi n’a lancé aucun projet et n’a jusqu’à présent pas pu prouver les sources de sa fortune. En revanche, il y avait des flux d’argent énormes, qu’il blanchissait par différents moyens notamment par le biais du Club Africain.
Grâce à ce club sportif, Riahi a pu blanchir 652 millions de dinars sans parler des 25 millions qu’il a pillé de ce club. Il s’agit des revenus du CA mobile, des ventes de tickets et des transferts des joueurs tels que Motaz Zemzmi et Bassem Srarfi. Comme il avait 12 comptes bancaires, l’argent des transferts des deux joueurs ont été effectués via l’un de ses comptes ouvert dans une agence bancaire à Mateur relevant du gouvernorat de Bizerte.