La Tunisie est classée 79ème en matière de corruption en 2014, avec un score de 40/100 (de 0 (très corrompu) à 100 (très sain). Tel serait l’indice de perception de la corruption de Transparency International, cité jeudi, par Kamel Ayadi, représentant régional du Centre mondial pour la lutte contre la corruption, lors d’une journée d’information organisée à Tunis.
Selon le dernier rapport de cette organisation internationale, la corruption a pris de l’ampleur au cours des 5 dernières années en Tunisie. En effet le pays a affiché un net recul au classement de Transparency international: 53ème en 2009, 59ème en 2010 , 73ème en 2011, 75ème en 2012, 77ème en 2013, et comme cité ci-avant, 79ème en 2014.
Selon Ayadi, « la prolifération des pratiques de la corruption, durant les premières années de la révolution, est un fait naturel vu l’absence de l’autorité de l’Etat et la désintégration du pouvoir qui était entre les mains de certaines personnes ou groupes ».
« Mais, ce qui est grave – ajoute-t-il – c’est la persistance de ce phénomène même après le parachèvement du processus de transition et la mise en place des institutions de l’Etat ».
Il a appelé, ainsi, l’Etat à mettre en place une stratégie claire dès le début de l’année 2016, pour lutter contre la corruption, sanctionner les corrompus et renforcer le contrôle.