En proie à une grave crise structurelle, la Pharmacie Centrale de Tunisie (PCT) se retrouve aujourd’hui écrasée par une dette colossale avoisinant les 500 MDT. Mais pas que : des soupçons de corruption pèsent aussi sur la gestion de l’institution.
Le dossier, a assuré ce vendredi 28 septembre 2018 le ministre de la Santé Imed Hammami, a finalement été transféré à la Justice. D’ailleurs, poursuit-il, c’est le cas de nombre d’autres dossiers relatifs à la contrebande et à la contrefaçon de médicaments.
Le ministère de la Santé, selon Imed Hammami, coopère avec l’Instance Nationale de Lutte Contre la Corruption (INLUCC) dans le cadre du traitement de ces dossiers de corruption.
La PCT, rappelons-le, subit de plein fouet la baisse des réserves de ses stocks stratégiques de médicaments. Après les chutes vertigineuses observées l’été dernier, ces réserves ont augmenté selon PDG de l’institution, Aymen Mekki, qui avait démenti, le 17 septembre 2018, des informations selon lesquelles les réserves stratégiques ont baissé.
Le manque de médicaments s’explique par l’incapacité de la PCT à rembourser ses fournisseurs étrangers. Au total, l’institution doit plus de 500 MDT aux fournisseurs nationaux et étrangers, sachant aussi, de l’autre côté, que les hôpitaux publics lui doivent quelques 800 MDT.
Les professionnels du métier ont déploré, dans ce contexte, l’absence d’une bonne gouvernance au sein de la PCT et dans le secteur en général. Le gouvernement, pour sa part, a mis en place une ligne de crédit visant à aider la PCT à sortir de l’impasse à court terme. Nous sommes encore dans l’attente du déblocage des fonds.
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