Le président de l’INLUCC poursuit en affirmant que plusieurs ministères ont reçu des dossiers de corruption portant sur des transactions et des acquisitions. « Ils [les ministres] étouffent l’affaire dans l’œuf », a-t-il déploré, critiquant, par la même occasion, le décret n°39/2014. Ce dernier, a-t-il rappelé, permet de justifier une quelconque transaction au nom de l’intérêt du pays.
D’autre part, Chawki Tabib a évoqué des soupçons de corruption qui pèsent sur plusieurs responsables de l’Etat – sans les citer -. « L’INLUCC appelle ces responsables à quitter leurs postes afin de pouvoir comparaître devant la Justice, se défendre et prouver leur innocence », a-t-il souligné, ajoutant que tout responsable, dont l’innocence est prouvée par la Justice, pourra reprendre son poste.
La déclaration de Chawki Tabib s’inscrit dans sa propre logique qui semble lui imposer une obligation de réserve.
Le président de l’INLUCC continue à dénoncer des pratiques douteuses dans les structures de l’Etat sans toutefois en dévoiler l’origine ni le fauteur.
Pour avancer, il faudra, désormais, citer les noms des corrompus ou même ceux autour de qui il y a des soupçons de corruption.
C’est l’unique voie de salut et Chawki Tabib est le premier à le savoir.
Qu’attend-il pour le faire ? Espérons qu’il ne soit pas sous la pression d’une quelconque partie ou d’une menace qui l’empêche de « balance » les fauteurs. Il y va de l’intérêt du pays et des générations futures.