La corruption administrative est l’un des fléaux qui sévit l’administration tunisienne, que ce soit avant ou après 2021 – c’est même pire aujourd’hui ! -. Dans certaines institutions publiques, des dépassements flagrants sont observés. Pourtant, aucune action n’est menée par l’autorité de tutelle concernée.
C’est le cas d’un lycée public situé dans la zone Carthage, non loin de Institut Supérieur des Cadres de l’Enfance. Selon une source bien informée au sein de l’établissement, qui a préféré garder l’anonymat, le directeur (ou la directrice ?) de l’établissement a commis de nombreux dépassements. Tout d’abord, elle a dépassé, depuis plusieurs années, l’âge légal de départ à la retraire. Pourtant, il n’a pas quitté son poste qu’elle occupe depuis des années. Sans doute, elle hésite compte tenu des avantages qui lui sont conférés : le magnifique emplacement de son logement de fonction, le remboursement des factures, etc.
Comme si cela ne suffisait pas, lorsque les circonstances le permettent, le directeur se permet de détourner certains biens publics, à l’instar des produits d’hygiènes (spécialement les gels désinfectants). « Une grande partie de ce que reçoit l’établissement va chez le directeur. Le peu qui reste est distribué au personnel », nous a confiés notre source.
Bien entendu, ce cas n’est pas isolé. De nombreux fonctionnaires de l’éducation profitent de leurs positions bien placées auprès des délégations de l’éducation pour assoir leur pouvoir et profiter des nombreux avantages de leurs fonctions. L’autorité de tutelle va-t-elle réagir face à tant de dépassements qui durent depuis des années ? Une enquête aurait dû être ouverte depuis longtemps.
Photo d’illustration.
F. K