Qu’en est-il de l’entourage de Gbagbo ?
Si son bras droit et allié, Charles Blegougé l’a rejoint à la Haye après une cavale au Ghana, il n’en est pas autant pour sa femme. Destinée à un procès en Côte d’Ivoire injuste pour certains, équitable pour d’autres, Mme Gbagbo, était jugée depuis le 31 mai 2016 sous le chef d’accusation d’implication présumée en novembre 2010 participation à une cellule qui organisait des attaques menées par des milices et des militaires proches du régime de son mari. Ces crimes ont été commis lors de la crise qui a fait plus de 3 000 morts en cinq mois dans le pays, après le refus de Gbagbo de quitter le pouvoir suite à la proclamation des résultats annonçant la victoire de Ouattara. Le procureur général du tribunal d’Abidjan avait requis une peine d’emprisonnement à vie à l’encontre de Simone Gbagbo. Dans son réquisitoire, Aly Yé, s’est adressé aux jurés en soulignant qu’il leur « est demandé par l’acte que vous allez poser d’aider la Côte d’Ivoire à tourner une page de son histoire, de sa propre histoire, et de lui donner les moyens d’aller à la réconciliation nécessaire ». Pour le procureur « la réconciliation passe avant tout par la justice. Car, sans justice, la réconciliation n’est qu’illusion ». « Soyez au rendez-vous de l’histoire », ajoutait-il, appelant les jurés à déclarer « Simone Gbagbo coupable de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre » et à la « condamner à l’emprisonnement à vie ». Mme Gbagbo, dont la dernière apparition au tribunal remonte à fin novembre, pour dénoncer son procès arbitraire n’assistait pas à l’audience. Selon le procureur, l’ex-première dame de Côte d’Ivoire était le chef d’une cellule de crise, « véritable organe décisionnel sur le plan sécuritaire » ce qui n’a pas été oublié d’être souligné par le parquet, sur la base de documents saisis chez le couple présidentiel, lors de leur arrestation le 11 avril . Simone Gbagbo purge déjà une peine de 20 ans de prison, prononcée en 2015 pour « atteinte à la sûreté de l’État ». Les parties ont donc disposé de « 60 jours pour introduire un pourvoi contre cette décision », a souligné le juge. Fin mars 2017, et à l’issue de six heures de délibérations, les six jurés déclaraient a la majorité Mme Gbagbo non coupable des crimes qui lui sont reprochés, les juges ont donc prononcé son acquittement et ordonné sa libération immédiate au cas où elle n’est pas retenue pour d’autres verdicts », a déclaré le juge Kouadjo Boiqui, président de la Cour d’assises. Le Front populaire ivoirien (FPI), le parti créé par l’ex-président Laurent Gbagbo, s’est félicité de cette décision, l’interprétant comme « une volonté d’aller vers la réconciliation »
Un acquittement acclamé par certains et considéré injuste pour la plus part.Cela montre la division qui règne en Côte d’Ivoire et qu’on espère éradiquer car le plus important c’est le développement de ce beau pays qui mérite mieux que d’être divisé.
Zeinab F.