Cours du Brent en hausse : un rebond fragile face à l’incertitude mondiale

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Les marchés mondiaux des matières premières vivent des heures mouvementées. Tandis que l’or atteint des sommets historiques, le pétrole subit les contrecoups des tensions commerciales, révélant une économie mondiale en proie à l’incertitude.
Le pétrole pris en étau
Le baril de Brent, référence européenne, a vu ses cours se renforcer à 65,77 dollars, en accélération de 1,7 %. La progression enregistrée est en rupture avec le déclin des prix du brut engendré par les politiques protectionnistes des États-Unis. Autrement dit, il est question d’une volatilité directement liée aux récentes annonces de Donald Trump : le 2 avril, le président américain a durci les tarifs douaniers contre plusieurs partenaires, faisant craindre un ralentissement de la demande mondiale.
Les cours pétrolifères avaient d’abord plongé sous les 65 dollars, avant de se redresser légèrement après des rumeurs de reprise des négociations avec la Chine. Pékin exigerait toutefois un « respect mutuel » et un nouvel interlocuteur américain, selon une source anonyme citée par Bloomberg.
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a tiré la sonnette d’alarme : la croissance de la demande mondiale de pétrole devrait tomber à 730 mille barils par jour (bpj) en 2025, son niveau le plus faible depuis cinq ans. Une révision à la baisse significative par rapport aux 1,03 million de bpj anticipés précédemment.
Perspectives assombries
L’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole, de son côté, avait déjà ajusté ses prévisions, mais dans une moindre mesure. « Les tarifs douaniers et les mesures de rétorsion pèsent lourdement sur les échanges énergétiques« , souligne l’AIE.
L’agence Fitch Ratings a abaissé sa projection pour le Brent à 65 dollars en 2025, contre 70 dollars auparavant. Une correction qui pourrait inciter les banques centrales, hors États-Unis, à adopter des politiques monétaires plus accommodantes.
À l’inverse, le métal précieux a encore grimpé de 2,6 % cette semaine, frôlant les 3 319 dollars l’once, un record absolu. Cette hausse reflète la défiance croissante des investisseurs face aux risques économiques. « Dans un contexte de guerre commerciale, l’or reste le placement sûr par excellence« , analyse un trader londonien dont les propos ont été relayés par Reuters.

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