Longtemps silencieux avant sa reconduction à la tête de la Fédération Générale de l’enseignement secondaire (FGES), Lassaad Yakoubi a décidé de revenir sur scène pour poursuivre son « combat pour un enseignement juste, efficace et innovant ».
Les premières attaques de son nouveau mandat sont destinées, sans surprise, au ministre de l’Education, Hatem Ben Salem, qui avait annoncé que des cours particuliers seront proposés dans les établissements scolaires. Les parents devront débourser entre 40 et 80 TND par mois.
Pour le « grand » défenseur des droits des élèves, Yakoubi, c’est exorbitant. « Tout cela montre que le sujet n’est pas pris au sérieux par le ministère de l’Education. Ce dernier utilise le dossier des cours particuliers pour faire de la surenchère avec le syndicat », a-t-il déclaré jeudi 11 avril.
Que dénonce Lassad Yakoubi au juste ? Sans vouloir défendre le ministère de l’Education, a-t-il pensé aux cours particuliers clandestins proposés aux parents à des prix astronomiques ? Notons-le : les prix varient entre 120 et 200 TND, voire plus ! Que représentent les 80 TND face à cette enveloppe juteuse ? Pour quelle raison le secrétaire général de la FGES ne se penche-t-il pas sur cette question ? Pis encore : il considère que le ministère doit instaurer des mesures dissuasives pour les parents qui font appel à ces cours particuliers anarchiques. Lassaad Yakoubi se s’enfonce d’une manière flagrante dans le ridicule avec une position semblable, sans la moindre logique.
Il est possible que les prix proposés par le ministère de l’Education soient élevés, mais en tant que secrétaire général de la FGES, il devrait enfin se décider à agir en tant que tel, loin du populisme. Et sur ce plan, il a encore un long chemin à parcourir.
Vivement les prochaines élections de la FGES, même si elles ne risquent pas de changer grand-chose.