Véritables casse-tête et aspirateurs d’argent pour les parents, les cours particuliers constituent une pratique hors la loi, mais qui continuent à être observées malgré tout. Cela devient même du clientélisme pour certains instituteurs ou enseignants du secondaire: inscrire son enfant à un cours particulier, tout en payant une fortune mensuellement, est une façon de lui garantir l’attention de l’enseignant en classe et les bonnes notes.
En une année scolaire, ces cours particuliers coûtent environ 1,468 milliard de dinars. C’est le chiffre qui a été calculé dans le cadre d’une étude menée par le Forum Tunisienne des Droits économiques et sociaux (FTDES), publiée le 13 septembre 2023.
La même source indique que 67% des écoliers suivent des cours particuliers, contre 61% pour les collégiens et 80% pour les lycéens. Chaque mois, les cours particuliers coûtent près de 94 dinars pour les écoliers, 74 dinars pour les collégiens et 120 dinars pour les lycéens.
La prolifération de ce phénomène, selon le FTDS, constitue une menace pour l’éducation nationale. Pis encore: ces cours ne sont pas destinés aux élèves en difficultés. Dans ce contexte, le Forum considère que cette pratique constitue une violation du principe de l’égalité des chances.
En effet, les enfants des familles aisées et des classes moyennes ont la possibilité matérielle d’y accéder. Or, ce n’est pas le cas de ceux des familles modestes.