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Après Kairouan, le gouvernorat de Sousse enregistre des cas de contamination au variant indien du Covid-19.
Selon certaines sources, les analyses effectuées à l’Institut Pasteur ont révélé ce mercredi 30 juin l’existence de cinq cas de contamination par cette souche fort redoutable du coronavirus.
Surnommé le « double mutant« , le variant indien suscite l’inquiétude des scientifiques et est au cœur de toutes les attentions. Ce variant, appelé B.1.617 est responsable d’environ 11% des contaminations en Inde. Pour faire face à la flambée épidémique, les 20 millions d’habitants de la ville de New Delhi ont été reconfinés fin avril dernier.
Le variant est appelé « double mutant » à cause de ses deux mutations, déjà connues. La mutation L452R est similaire à celle observée sur le variant californien, et l’autre, appelée E484Q, est proche d’une autre mutation (E484K) détectée sur les variants brésilien et sud-africain.
« E484Q et L452R permettent au coronavirus de mieux s’accrocher aux cellules pour se répandre plus facilement. En outre, de récentes études montrent que L452R est plus résistante aux anticorps ».
Si le variant indien semble particulièrement plus contagieux, à ce stade, les scientifiques ne peuvent pas évaluer sa dangerosité. Le virus comporte néanmoins des points communs avec les autres souches, les symptômes étant similaires sur certains points. Anurag Agarwal, directeur de l’Institut de génomique et de biologie intégrative de Delhi, souligne que les malades souffrent « de maux de tête, de congestion nasale, de maux de gorge, de douleurs musculaire. On en voit atteints de diarrhée, comme ce fut le cas à New York l’an dernier. » « Et le climat étant chaud et sec cette saison, certains saignent du nez ou de la gorge parce qu’ils toussent ou éternuent davantage », poursuit-il. Pour le Pr Naveet Wig, chef de département au All India Institute of Médical Sciences de Delhi, le plus inquiétant, « c’est la vitesse à laquelle le virus se répand. Pour le reste, les symptômes sont inchangés ».