Covid-19.Et si Donald Trump mentait ?

Très tôt vendredi 2 octobre, le président américain a annoncé avoir été testé positif au Covid-19. Il a été hospitalisé dans la soirée. Pourtant, beaucoup refusent d’y croire.
La déferlante sur la toile ne s’est pas fait attendre. Quelques minutes après que Donald Trump a annoncé avoir été infecté par le coronavirus, des centaines de commentaires ont inondé Twitter ou Facebook “avec un refrain en commun”, raconte The New York Times : “Pourquoi devrions-nous le croire ?” Autre point commun, note le journal, la plupart de ces posts sceptiques émanent de gens de gauche.
La Maison-Blanche a multiplié les communiqués sur l’état de santé du président. Son médecin personnel a confirmé sa contamination. Son chef d’état-major a indiqué qu’il présentait des “symptômes légers”. Le président est aujourd’hui hospitalisé. Et pourtant…, constate le quotidien. Au concert des anonymes sur les réseaux sociaux se sont joints des noms plus connus, à l’instar du journaliste Jelani Cobb du New Yorker ou de son confrère du Time Anand Giridharadas.
Quel intérêt Donald Trump, bien qu’il ait acquis une certaine réputation en matière de fake news, aurait-il à recourir à un tel mensonge ? Une question à laquelle le Los Angeles Times répond par une autre question : “Se pourrait-il qu’une telle annonce, à un mois des élections, soit un stratagème de la part d’un président (…) au moment où les sondages le montrent à la traine derrière le candidat démocrate Joe Biden ?” The New York Times abonde dans le même sens et, se faisant l’écho de sceptiques, écrit que « cette annonce pourrait servir de prétexte au report du scrutin et à l’annulation des débats à venir”.
Parmi ces sceptiques, reprend le Times, beaucoup disent ne pouvoir croire Donald Trump “en raison du grand nombre d’informations fausses ou trompeuses qu’il a répandues sur le virus par le passé”. Des chercheurs de l’Université de Cornell viennent d’ailleurs de rendre publique une étude dans laquelle ils décrivent le président comme un champion en la matière.
“L’environnement actuel est propice aux théories du complots, en partie parce que le président les encourage”, estime Melissa Ryan, directrice de Card Strategies, une société qui conduit des recherches dans le domaine de la désinformation. “Et le service de communication de la Maison-Blanche ne cesse d’abreuver les médias et la population d’informations erronées”, estime-t-elle auprès du New York Times. Si bien qu’on a aujourd’hui la situation “parfaite” pour que “les gens soient persuadés que la Maison-Blanche n’est plus digne de confiance”.
(Le courrier international)

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