COVID-19 : l’étonnant impact environnemental en Tunisie

Si l’impact économique est social de la crise sanitaire liée à la COVID-19 est lourd, mais la donne change à bien des égards sur le plan environnemental, chose que le Professeur Adel Ben Youssef a abordée lors d’une conférence de presse organisée ce mardi 9 mars 2021 à Tunis, consacrée à une étude menée, justement, sur ces impacts – élaborée par le ministère des Affaires Locales et de l’Environnement et la GIZ -.
« La crise sanitaire a apporté une amélioration au niveau de la qualité de l’air, que ce soit dans le monde ou en Tunisie », a-t-il commencé. Le Professeur affirme que les émissions des gaz à effet de serre ont baissé de 8% en 2020. « C’est la première baisse compatible avec l’Accord de Paris sur le Climat de 2016. Bien entendu, il ne faut pas attendre les crises comparables pour travailler sur la question énergétique« , a-t-il expliqué.

Consommation d’énergie : une baisse de 7% en 2020

En Tunisie, le constat est le même. Citant l’INM (Institut National de Météorologie), Adel Ben Youssef affirme que la qualité de l’air s’est nettement améliorée, notamment durant la période du confinement. Dans ce même contexte, selon l’Observatoire National de l’Énergie et des Mines, la demande d’énergie primaire a baissé de 7% entre 2019 et 2020, passant de 9,7 à 9,1 millions de tonnes de pétroles.
Sur le même plan, la consommation de carburant routiers a baissé de 5% en 2020 par rapport à 2019, sachant qu’elle représente 66% de la consommation générale des produits pétroliers. Durant la même période, le secteur de l’aviation a été le plus impacté. En effet, la consommation du kérosène a baissé de 66%. Soulignons, aussi, que la demande en énergie a baissé de 40% en avril 2020. Sur toute l’année 2020, elle est de l’ordre de 7%.

Related posts

Djerba s’engage dans un projet pionnier de valorisation des déchets

Vidéo: Quand la garde maritime sauve une tortue menacée d’extinction

Sécheresse : Comment Tataouine a retrouvé ses récoltes perdues ?