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Le Premier ministre a affirmé sa volonté de mettre en place l’obligation vaccinale quand les vaccins seront validés par l’AEM, selon Courrier international.
Une simple réponse à deux questions embrase la presse italienne. Comme le rapporte Courrier international, le Premier ministre italien Mario Draghi s’est montré on ne peut plus clair en conférence de presse, jeudi 2 septembre, sur la question de la vaccination dans son pays. « Une fois que l’Agence européenne du Médicament aura définitivement validé les vaccins [qui ne disposent jusqu’ici que d’une autorisation d’urgence], pensez-vous qu’une obligation vaccinale pourra être introduite ? », demande un journaliste, qui enchaîne : « Je voulais aussi vous demander si nous allons nous diriger vers une troisième dose ? ».
Réponse limpide : « Oui aux deux questions ». Depuis le mois d’avril, la vaccination est obligatoire pour les soignants, comme ailleurs. Cette décision serait une première en Europe, ce que ne manquent pas de pointer les médias italiens, dont certains craignent une polémique au sein même du gouvernement. Selon le quotidien romain Il Fatto Quotidiano, cette déclaration du Premier ministre pourrait semer le trouble au sein du gouvernement d’unité nationale.
*Tensions au sein du gouvernement
D’un côté, le Parti démocrate (centre gauche), Forza Italia (centre droit) et Italia Viva (centre) sont, selon le quotidien, favorables à une obligation vaccinale. Mais la Ligue (extrême droite) et le Mouvement cinq étoiles (extrême gauche), forces puissantes, y sont radicalement opposés. Le sujet s’annonce donc épineux pour l’union gouvernementale.
La Ligue a d’ailleurs vivement réagi à la conférence de presse du Premier ministre : « Nous restons contre les obligations, les amendes et les discriminations, en rappelant qu’aucun pays européen ne prévoit la vaccination obligatoire. L’État devrait plutôt garantir des tests gratuits pour tous ceux qui en ont besoin. »
(Le Point)